13 jours de festivités pour une édition historique
Crédit : ©Bernard Bisson/JDD
Par : Mélissa Thibodeau
Trois décennies se sont écoulées depuis les débuts du Festival international Nuits d’Afrique (FINA) au Balattou sur le boulevard Saint-Laurent. L’événement est devenu un incontournable de la saison estivale offrant une belle scène aux musiques africaines, oui, mais également à celles des Antilles et de l’Amérique latine. On ne prévoit pas décevoir avec l’édition 2016 qui aura lieu du 12 au 24 juillet. Voici les chiffres : 700 artistes provenant de 35 pays, 110 concerts dans six salles s’étalant sur une période de 13 jours. On aura l’occasion de voir ou de revoir des légendes de la musique du monde tout en découvrant la relève!
Parlant de légendes, l’Algérien Rachid Taha s’occupera d’ouvrir officiellement les festivités avec un spectacle au Métropolis le 13 juin. Cet artiste qui compte plus de 30 ans de carrière a aidé à faire connaître la musique raï à un plus grand public en la fusionnant, entre autres, avec du rock, de la pop, du punk. Également à l’affiche, les « ambassadeurs du kompa », Tabou Combo, nous arriveront d’Haïti. Cet orchestre qui existe depuis 1968 fera bouger les popotins avec des rythmes typiques de la Perle des Antilles le 16 juillet au Métropolis.
Dans un autre registre, mais tout aussi attrayant, la Franco-Israélienne Yael Naim qui possède également des origines tunisiennes nous présentera sa pop folk au Monument-National le 18 juillet.
Du nouveau pour les 30 ans du FINA : l’inauguration du Prix Nuits d’Afrique pour la Francophonie! Il sera octroyé au saxophoniste et chanteur de world jazz d’origine camerounaise Manu Dibango. On lui rendra d’ailleurs hommage dans le cadre d’un spectacle Manu Dibango rencontre la relève le 18 juillet au Théâtre Fairmount.
Par le biais de la série « RÉVÉLATIONS », on vous invite à découvrir les nouveaux ambassadeurs des musiques du monde. Au menu, au Théâtre Fairmount, l’afro-funk vintage de Vaudou Game (Togo) le 12 juillet; la rencontre atypique entre cultures proposée par BKO Quintet (Mali) le 13 juillet; la jeune lauréate du Prix Découvertes RFI 2015 Elida Almeida (Cap-Vert) le 14 juillet.
Le Club Balattou vibrera également au son de Faris (Italie/Sahara) dont la musique est décrite comme étant le mariage entre le blues du désert et celui du Mississippi, le 19 juillet. De son côté, la Révélation Radio-Canada 2016-2017 en musique du monde, Ilam (Sénégal/Québec), foulera cette même scène le 21 juillet.
Pour aider à faire déconstruire les mythes associés à la musique du continent africain, on propose la série « URBAN AFRICA ». Au programme : Au Club Balattou, le maloya évolutif de Grèn Sémé (La Réunion) le 12 juillet; le hip-hop percussif d’A2VT (Somalie/Tanzanie/Congo) le 13 juillet; et le reggae africain décomplexé de Dakka (Côte d’Ivoire/Québec) le 18 juillet. Au Théâtre Fairmount, on assistera au retour aux sources de la pétillante Inna Modja (Mali) le 15 juillet.
À la Sala Rossa, les « NUITS D’AFRIQUE SOUND SYSTEM » prouveront à quel point les musiques du monde sont source de création infinie. Canicule Tropicale s’associe au célèbre DJ britannique et fondateur de Soundway Records (UK) Miles Cleret le 16 juillet. La référence dans la reggae-sphère montréalaise Pull-Up Selecta partagera la scène avec Krak in Dub (France), Dirty Dubsters (Irlande), The Goods Soundsystem (Québec), le 23 juillet.
Du 19 au 24 juillet, le parterre du Quartier des spectacles et l’îlot Clark prendront des airs de village africain où aura lieu plein d’activités pour toute la famille : spectacles gratuits, ateliers d’apprentissage d’instruments traditionnels, de danses africaines et latines, etc. Pour les adeptes de magasinage, le marché Tombouctou vous permettra de dénicher des trésors provenant de contrées plus lointaines.
Évidemment, ceci n’est qu’une partie de tout ce que ce festival aura à vous offrir. La programmation complète se trouve à www.festivalnuitsdafrique.com. Les propriétaires d’iPhone et d’Android peuvent également télécharger l’application mobile de l’événement pour être à l’affût de l’événement.
Bon festival!
Texte révisé par : Annie Simard