Un cadeau pour les fans
© Jill Furmanovsky, Primary Talent International
Par : Sara Avakian
Bien qu’il ait été sur la route presque sans cesse depuis la sortie de son premier opus The Balcony, Catfish and the Bottlemen en était seulement à sa deuxième présence dans la métropole mercredi soir. Le groupe britannique qu’on avait pu voir ouvrir le festival Osheaga devant une foule éparse en 2015 jouait cette fois-ci devant un public un peu moins nombreux, mais beaucoup plus fervent dans l’intimité du Théâtre Corona. Il va sans dire que l’expérience d’hier était plus mémorable.
C’est un peu drôle de penser qu’une formation qui a joué au Wembley Stadium n’a même pas rempli le premier étage du Corona (le balcon était fermé). Voyons-le comme un moment privilégié pour ceux qui étaient présents, parce que même si on se retrouvait dans une « petite » salle, Catfish and the Bottlemen a offert une prestation de grand calibre.
Le quatuor est débarqué sur scène aux alentours de 21 h et a frappé fort dès le début en enchaînant Homesick, Kathleen et Soundcheck au grand plaisir du public qui, déjà, sautait et chantait en choeur. Le spectacle était bien rodé, et ça paraissait. Vraiment, à part l’interprétation acoustique en solo de Hourglass qui n’avait pas trop l’air prévue, il ne semblait pas y avoir de place pour l’improvisation. Les chansons se suivaient sans anicroche et de flamboyants jeux de lumières adaptés à chacune amenaient le concert une coche au-dessus.
Le groupe était en pleine confiance. Sur scène, il avait l’aisance d’un band qui compte des décennies d’expérience, le leader Vance McCann en particulier. Sa présence scénique et sa façon de manier la guitare étaient dignes des grandes vedettes du rock. Il était difficile de le quitter des yeux. Et que dire de la musique? La formation galloise a franchement bien livré ses enregistrements en live.
Côté setlist, bien que le spectacle s’inscrivait dans le cadre de la tournée The Ride, la majorité des chansons interprétées étaient tirées du premier album The Balcony. Une sage décision pour un groupe qui essaie toujours de solidifier sa présence en Amérique du Nord puisqu’en moyenne, les Montréalais ont été plus réceptifs aux extraits du premier opus.
Somme toute, Catfish and the Bottlemen a offert un concert presque parfait à ses fans. Si on voulait vraiment « chercher des bibittes », on lui reprocherait de ne pas avoir eu plus de jasette au-delà de plusieurs Thank you Montreal et des introductions de chansons, et de ne pas avoir joué de rappel.
Liste des chansons
- Homesick
- Kathleen
- Soundcheck
- Pacifier
- Anything
- Business
- Oxygen
- Postpone
- Twice
- Fallout
- Outside
- Hourglass acoustic solo
- 7
- Cocoon
- Tyrants
La première partie a été assurée par le trio psych-rock américaine The Worn Flints.
Crédit photo : © Jill Furmanovsky, Primary Talent International
Texte révisé par : Annie Simard