Matt Collyer « Smashers » : homme généreux et d’expérience
© Maryse Phaneuf/MatTv.ca
Par : Ariane Coutu-Perrault
Fort de par sa programmation punk rock, le 77 Montréal a tout de même pensé aux amateur de ska, en invitant deux incontournables du 2 tone, The Interrupters et The Planet Smashers. Groupe emblématique du ska montréalais, les gars de Planet Smashers ne s’étaient pas produits à Montréal depuis un bon moment, ils avaient donc l’air vraiment contents de jouer devant une foule fidèle au poste, prête à faire le party au rythme du contretemps. Reconnu pour leur implication dans la scène punk rock et ska, Planet smashers sont très proches de leurs fans. Matt Smashers a donc rapidement accepté d’accorder une entrevue avec MatTv.
Ariane : Vous avez été très discrets depuis les derniers mois, ce qui n’est pas dans vos habitudes, comment cela se fait-il?
Matt : Le dernier show était en avril 2017. Ce n’était pas le plan, originalement, on voulait sortir un album en avril, mais les chansons n’étaient pas prêtes, donc ça va surement sortir au mois de mai 2019, juste à temps pour le Pouzza fest.
A : Vous avez, depuis quelques années, un nouveau membre, Patrizio au clavier, est-ce que ça change un peu l’angle des chansons?
M : Patrizio était là quand on a fait le nouvel album, bien en 2014 en fait, il jouait déjà beaucoup dessus, mais la progression s’est faite naturellement. C’est vraiment lui qui m’a demandé s’il pouvait jouer quelques chansons avec nous sur scène et il nous accompagnait de plus en plus souvent. Mais personne n’a jamais dit « Ok, maintenant tu fais partie du groupe », jusqu’à ce qu’il s’interroge à savoir s’il était dans le groupe officiellement. Et on a dit oui! Ha! ha! Et c’est une très bonne chose pour nous et pour le groupe d’avoir quelqu’un qui veut vraiment jouer, David et moi, on s’en vient vieux et Scott aussi. Mais Patrizio est excité de jouer avec nous et il apporte des éléments différents à notre son, il stabilise Scott dans les contretemps, c’est vraiment bien.
A : Comment vous faites, depuis tant d’années, pour que les gens vous suivent ainsi et qu’il y ait autant de gens à chaque show?
M : Des fois, juste avant de commencer, je n’ai aucune énergie et je me dis ouf! ça va être difficile, je ne performerai pas bien et c’est la même chose pour David. Mais dès qu’on commence, ça revient, l’énergie revient. Et on se met à sourire, je regarde Scott et il sourit aussi, et Pat me pousse ou quelque chose du genre pour le fun. Ça revient, on se rappelle qu’on est chanceux de jouer de la musique et that’s it. C’est les souvenirs qu’on crée. Pour moi, c’est la raison pour laquelle on joue comme on le fait. Il faut se souvenir qu’on est chanceux d’être là, de jouer de la musique. C’est une chose d’écrire des chansons, c’en est une autre d’avoir la chance de les jouer devant des gens qui les apprécient. On est vraiment chanceux, parce qu’il y a beaucoup de groupes talentueux qui n’ont pas cette chance.
A : Est-ce que c’est plus difficile, avec les années, de trouver de l’inspiration pour écrire des chansons?
M : Pas vraiment. Mais ça change toujours, comme en ce moment, on écrit de nouvelles chansons, on retourne en studio au mois de septembre et toutes les chansons que j’écris sont basées sur l’amour. Et je me dis, mais qu’est-ce qui m’arrive? Ha! ha! Come on, dude. Je dois écrire des chansons à propos de faire pipi sur un mur ou quelque chose à propos de se faire mal, ça fait plus Smashers. Mais quand ça sera fini, on va avoir un beau mélange de chansons stupides et des chansons plus sérieuses et des chansons sur l’amour. C’est toujours ça. Mais toutes les chansons vont vous faire sourire et c’est ce que l’on veut.
A: Est-ce qu’on peut savoir comment va s’appeler l’album, j’avais entendu dire que The stoppable (à l’occurrence à l’album Unstopabble, sorti en 2005)
R : Ha! ha! c’est bon, c’est plutôt drôle, ha! ha!, mais pour l’instant, il n’en a pas. Je sais que Dave avait sorti comme idée Life Sucks ha! ha!, mais non, ça ne sera pas ça. Mais Scott va surement trouver quelque chose de bon comme d’habitude.
Si vous vous demandiez si Matt Smashers gardait son sourire contagieux lorsqu’il sort de scène eh bien, la réponse est oui, et c’est sans doute pour cette raison que The Planet Smashers réussissent, après de nombreuses années, à remplir les salles et à faire danser les gens. Soyez à l’affût pour leurs prochains spectacles, pour partager l’amour du ska.
Texte révisé par : Johanne Mathieu