Une expérience multisensorielle
Par : Ariane Coutu-Perrault
À l’aube de la saison d’Halloween, à travers les paysages colorés d’automne, la Foire de l’horreur ouvre ses portes pour une deuxième année au Centropolis, derrière le cinéma Cinéplex. Parmi les multiples maisons hantées, celle-ci se démarque en plusieurs points. Le parcours de l’horreur prend vie sous forme de labyrinthe à l’intérieur de six conteneurs, créant ainsi une expérience de plus 35 minutes. L’aventure débute dans un corridor avec plusieurs fausses portes, le tout réfléchi jusqu’au moindre petit détail, ce qui donne le ton d’envoi pour le reste de la visite. Effectivement, les décors et les éléments sont brillamment présentés. On se croit réellement dans un corridor d’une maison victorienne hantée, dans un labo d’un scientifique fou ou encore d’un asile psychiatrique. Il y a également plusieurs effets sonores stressants et terrifiants qui rendent le tout plus tragique et plus difficile à traverser. Le coup d’éclat est sans aucun doute l’illusion d’optique hautement réussie, qui déstabilise et fait douter le participant.
La maison hantée est mixée aux fameuses escapes game, ce qui rend l’expérience un peu plus interactive. Le tout se voulant familial, les énigmes sont facilement réalisables, et les passages plus morbides sont ouverts à un public averti. Bien que ce soit une bonne idée, il serait plus intéressant et plus challengeant d’avoir des énigmes plus difficiles, qui poussent la réflexion. Dans un tel décor, cela représenterait un réel défi de se concentrer à répondre correctement aux questions. Autre bémol, il n’y a pas assez de réelles interactions. Bien que tous nos sens soient sollicités, le principe reste pareil aux autres maisons hantées et les énigmes créent des interactions un peu simplistes. Les personnes déguisées dans la maison manquent d’entrain et sortent trop facilement de leur personnage. Elles ne sont pas assez en grand nombre, et leur arrivée est trop souvent prévisible.
Lorsque le parcours est terminé, nous sommes invités à l’intérieur d’un donjon, équipé d’armes en mousse pour bien nous défendre contre les créatures du donjon. Ce qui crée un réel désir de défense, mais surtout, un bon exercice de défoulement.
L’expérience de la Foire de l’horreur reste tout de même une belle activité familiale, à vos risques et périls.
Crédit photo : ©Maryse Phaneuf/MatTv.ca
Texte révisé par : Annie Simard