Le temps de récolter les actions

Par: Mylène Groleau

Ce cher moment de l’année où l’on célèbre les récoltes et l’on rend grâce des bonheurs reçus pendant l’année. Pour les artistes de cette semaine dont je fais la mention, ils ont de quoi célébrer! Un travail acharné qui vous parvient, désormais, dans vos oreilles. Certains sont connus pour moi et pour d’autres, il s’agit de belles découvertes.

Bonne semaine!

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Jeanick Fournier

Jeanick Fournier est une chanteuse, une mère et une préposée aux bénéficiaires en soins palliatifs originaire de Dolbeau, Lac St-Jean. Elle a appris l’anglais en écoutant ses chanteuses préférées – Céline Dion, Whitney Houston, Lara Fabien et Barbara Streisand – et en les imitant dans leur façon de respirer quand elles chantent, dans leur prononciation et dans leur façon de parler durant les entrevues.

Pendant 15 ans, Jeanick a chanté au sein d’un duo en hommage à Céline Dion, et chante tous les jours, que ce soit pour ses enfants, ses patients ou avec d’autres artistes en studio.

Elle s’est démarquée sur la scène nationale canadienne en remportant la compétition télévisuelle Canada’s Got Talent, saison 2.

Pour Jeanick Fournier, son premier album sous Universal Music Canada, elle collabore avec le réalisateur Jay Lefebvre (Ginette Reno, Roch Voisine) et la réalisatrice vocale Johanne Blouin pour un album de titres enlevants, incluant des duos avec l’animatrice de Canada’s Got Talent, Lindsay Ell et Maxime Landry, qu’on reconnaît pour avoir remporté Star Académie en 2009.

Le 4 novembre prochain elle entamera sa tournée à travers le Québec en début au Capitol de Québec pour ensuite se rendre, le 14 novembre au MTELUS à Montréal. Pour les détails de sa tournée, surveillez son compte Facebook.

Filante

Filante est le projet musical de Philippe Des Roches (auteur-compositeur-interprète) et Antoine Blain (compositeur-interprète). Le duo propose une indie-pop francophone aux tendances électro-acoustiques.

À la fois doux et libérateur, l’univers musical se forge autour d’arrangements texturés composés principalement de synthétiseurs et de guitares sèches. Les textes intimistes abordent la quête de sens, les relations humaines et le rapport au temps qui passe dans un monde où tout roule trop vite. Les deux auteurs-compositeurs-interprètes, deux bons amis, ont commencé à composer des chansons en français ensemble à l’automne 2020.

Après avoir sorti leur tout premier simple S’envoler le 25 août dernier, le duo Filante a dévoilé un EP intitulé Minuit moins une le 7 octobre dernier. Ce microalbum de six titres reflète des influences indie-pop et rock alternatif.

Minuit moins une fût réalisé par Julien Comptour (Corail, Vanille) et enregistré dans un chalet converti en studio dans les Laurentides à l’été 2021. Cet EP dépeint la vulnérabilité humaine sous l’emprise de l’angoisse par rapport au temps qui passe et les remises en question du système de la société dans laquelle nous vivons. Les chansons évoquent également la guérison à travers les relations humaines et amoureuses qui nous poussent à avancer et à faire la paix avec nos erreurs du passé.

L’univers musical de Filante s’inspire entre autres de l’œuvre de Daniel Bélanger, de Louis-Jean Cormier et de Jimmy Hunt. On se laisse charmer par les sonorités aériennes des synthétiseurs et des guitares et par les textures des arrangements aux tendances légèrement électro-acoustiques.

Gabriella Olivo

Gabriella Olivo, autrice-compositrice-interprète originaire de Québec, a dévoilé son tout premier EP intitulé Sola le 7octobre dernier. Co-réalisé et mixé par Vincent Dufour (Valence), ce microalbum de 5 titres nous plonge dans un univers de douceur à saveur indie pop, le tout enrobé d’un habile mélange de français, d’anglais et majoritairement d’espagnol.

Née d’une mère Mexicaine et d’un père Québécois, Gabriella n’hésite pas à unir les langues dans ses chansons, tout particulièrement l’espagnol. Nous retrouvons une fusion de ses deux cultures dans ses compositions, nous amenant un amalgame de sons et de textures qui représente le fondement de son identité.

La musique a toujours été un moyen de communiquer ses états d’âmes, trouvant dans la créativité de composer et écrire une facilité à s’ouvrir et à se révéler par rapport aux sentiments qui l’habitent. Introspectives, planantes et rêveuses, ses chansons et sa voix douce nous transportent dans son univers d’amour et de haine, de passion et de déceptions.

Cet opus fut composé au courant des deux dernières années de pandémie entre Montréal et le Mexique. L’enregistrement a eu lieu au studio le Pantoum et à l’Unisson en compagnie de Joey Proteau (Gaspard Eden) à la prise de son. Sola nous charme avec ses arrangements planants et envoûtants ainsi qu’avec ses textes sentis et accrocheurs, démontrant la grande authenticité et sensibilité de l’artiste.

Charles-Antoine Gosselin

Après presque 80 spectacles, la tournée de l’album Bleu Soleil de Charles-Antoine Gosselin s’est terminée à l’hiver 2020, alors que débutait la pandémie; cet arrêt a permis à l’auteur-compositeur-interprète de plancher sur de nouvelles chansons qui deviendront l’embryon de son deuxième album solo francophone, Un graffiti sur le mur du son, qui sortira le 21 octobre prochain.

Comme si l’isolement forcé avait exalté sa créativité : sa plume est plus inspirée que jamais. L’exploration de territoires inconnus, la conscience que chacune de nos actions fait partie d’un plan beaucoup plus vaste que soi, le lâcher prise et la confiance que le meilleur est à venir, sont les thèmes phares de ce nouvel album.

Tout en restant dans la mouvance folk, Charles-Antoine a eu envie d’insuffler davantage de modernité dans cet album. Inspiré d’artistes comme The National, Beck et Bon Iver, il a brillamment su sortir du format chanson en créant des tapisseries sonores à la fois personnelles et originales, qui éveilleront l’émotion des auditeurs. Dès la première écoute, ses ambiances musicales nous font voyager jusqu’au plus profond de nous-mêmes.

Pour concrétiser cet album, Charles-Antoine a fait appel au musicien et réalisateur Guillaume Bourque, qu’il a connu au sein du projet What Would Neil Young Do? 

« Guillaume est un musicien inspiré, de grand talent, en plus d’être une personne très généreuse sur le plan humain. Sa présence m’a été très rassurante et il a su amener les chansons vers leur plus haut potentiel », explique celui qui s’est d’abord fait connaître au sein du groupe sherbrookois Harvest Breed.

Depuis ses toutes premières compositions en formule band, Charles-Antoine a enregistré la presque totalité de ses albums à la maison :

« J’aime la liberté que m’offre mon studio. Il me permet d’enregistrer mes pistes sans horaire rigide et sans l’obligation de les enregistrer dans une même et seule session. Je peux prendre mon temps, sans subir de pression, particulièrement pour l’enregistrement de mes voix, étape cruciale à mes yeux. Ce fut le cas aussi pour cet album, mais comme mon studio maison n’est pas propice à l’enregistrement de la batterie et du piano, on est allé faire des prises de son supplémentaires au studio de Richard Parry d’Arcade Fire », ajoute-t-il.

Après une décennie foisonnante et quatre albums au sein du groupe sherbrookois Harvest Breed, l’ancien leader de la formation anglophone Charles-Antoine Gosselin s’affranchit. Explorant l’univers artistique qui lui est propre et trouvant sa voix, il décide de faire cavalier seul. Son envol francophone démarre sur les chapeaux de roues : le grand prix du Festival en chanson de Petite-Vallée de 2016, ainsi que la deuxième place aux Francouvertes de 2015.

Il sort enfin Bleu Soleil (2017), un premier effort solo. Intime, poétique et intense, l’album est remarqué et l’amène à se produire partout au Québec comme en France. Bleu Soleil chemine et rayonne sur les radios et jusqu’à se mériter une nomination à l’ADISQ pour Album folk de l’année en 2018.