Se laisser transporter par la magie de Cendrillon
La Salle Wilfrid-Pelletier s’est émerveillée, sous les yeux d’un public subjugué, par la pièce Cendrillon, dignement présentée par Les Grands Ballets. La magie n’a pas opérée que dans les livres d’histoires, elle s’est invitée le 31 mai dernier, en plein cœur de la Place des Arts.
Dans la pure tradition du conte des Frères Grimm qui auraient, ainsi, pu voir leur œuvre se déployer avec autant de finesse, de somptuosité et rempli d’une telle fraîcheur, les Grands Ballets nous ont transporté dans cet univers de magie le temps d’un moment. Un air de jeunesse à ce conte d’autrefois. Un événement familial à ne pas manquer.
Un spectacle qui vaut largement le déplacement pour y vivre la magie qui s’opère, acte après acte, tableau après tableau. Un voyage dans l’univers de Cendrillon, où se réinvente l’histoire, les éléments mais l’essence qui reste conservée.
Des personnages aux mille couleurs
Au décès de sa mère, Cendrillon se retrouve coincée entre la haine de sa marâtre et de ses demi-sœurs qui la jalouse et tente de lui mener la vie dure.
Dix ans s’écoulent et, la candeur de la jeune éplorée, l’aide à surmonter, à travers ses songes sa situation plus que déplorable et misérable.
Elle reçoit la visite de sa fée marraine qui l’entraine, dans toute sa magie, à rencontrer, lors du Grand Bal au palais Royal, le Prince tant convoité. Un destin changé en un coup de baguette. Transformant ses haillons en soies et taffetas. Brillance et pureté offriront à la jeune femme la chance d’attirer le regard du Prince. Une magie qui l’obnubile jusqu’à lui faire oublier que la magie se dissipera lors du douzième coup de minuit.
Le Prince, conquit par la beauté de Cendrillon, tentera de retrouver l’hôte de la pantoufle perdue lors de son départ précipité. Au lendemain du bal, Le Prince se rend à la maisonnée de Cendrillon où les deux demi-sœurs tentent désespérément d’enfiler la chaussure. Seule Cendrillon y parviendra. Concluant la quête du Prince de retrouver son grand amour.
Les personnages sont admirablement bien campés. Une Cendrillon (Rachele Buriassi) qui vole et virevolte dans toute sa beauté. Les demi-sœurs (Vanessa Garcia-Ribala Montaya et Anya Nesvitaylo) , sont, à elles seules, rafraîchissantes à souhaits. Méritant pleinement les applaudissements à la toute fin. Le Prince (Roddy Doble) quant à lui, a toute l’assurance que pourra obtenir Cendrillon, loin de sa famille recomposée d’êtres haineux.
Soulignons le finalité de la longue carrière de l’interprète de la belle-mère : Myriam Simon, première danseuse.
Des décors et une musique plus que magiques.
Ce premier ballet intégral chorégraphié par Jayne Smeulders en 2011, alors qu’elle est première danseuse au West Australian Ballet. Elle choisit de s’attaquer à ce titre classique du répertoire en s’inspirant du conte des Frères Grimm.
La partition de Sergueï Prokofiev est utilisée dans son intégralité, guidant à merveille la chorégraphie de ballet classique, complétée par un extrait de la Symphonie classique du compositeur.
Soulignons que la formation musicale des Grands Ballets est forte de 43 musiciens et solistes de haut niveau. L’orchestre est engagé depuis plus de trente ans dans le succès des Grands Ballets. Cendrillon fût dirigée par Dina Gilbert.
C’est plus de 150 costumes qui ont soigneusement été créés des mains de maître de Marie-Chantale Vaillancourt.
Vous avez manqué l’évènement?
Le spectacle de Cendrillon tiendra l’affiche jusqu’au 10 septembre à la salle Wilfrid Pelletier de la Place des Arts. Les billets sont accessibles ici.
Vous pouvez, aussi, encourager la Création Cendrillon. Bâtir un répertoire chorégraphique audacieux et créatif. Soutenir la création de Cendrillon, c’est participer au développement du répertoire des Grands Ballets tout en offrant un moment inspirant de beauté à des jeunes en difficulté. Vous pouvez donc faire un don à cette création.
Je vous laisse ici la galerie photos de notre photographe émérite de la danse : Gabriel Talbot
Crédit photo: Gabriel Talbot