L’anglais cassé qui fait rire
Par : Ariane Monzerolle
Mercredi soir dans le cadre du Zoofest, j’ai eu l’occasion d’assister au spectacle Sure, Why Not Tabarnak, idée originale du duo Nir Guzinski et Michelle Furtado, présenté au Café Cléopâtre. Le concept : offrir une soirée cabaret tournant autour de blagues et sketch s’inspirant de l’utilisation d’une mauvaise traduction soit en anglais ou bien en français.
Lors de cette soirée, les deux comédiens ont pris la peau de deux de leurs personnages Charlie et Geneviève. Ensemble, iels ont reçu John Cotrocois, Wassim El-Mounzer et Joanna Selvarajah qui ont chacun.e performé.e.s une dizaine de minutes des sketchs sur des thématiques complètement différentes de l’idée principale. Il y a aussi eu une prestation musicale de la part du duo Jess Abran et Stephen Voyce. Une soirée assez complète et qui nous a par contre un peu laissés sur notre faim. La soirée ne durait qu’une heure, mais je crois que toute la salle en aurait pris un peu plus, pas nécessairement d’autres comédien.ne.s, mais des temps de scène plus longs, oui.
Le tout commence par une entrée en scène un peu maladroite et loufoque sur un hit des Bachstreet Boys, le ton sera d’ailleurs le même tout au long de la soirée. Ensuite, iels nous expliquent un peu le déroulement de la soirée et les petites règles. C’est d’ailleurs à ce moment où nous avons droit aux premières blagues de type langagière qui font rire toute la salle. On connait tous quelqu’un.e qui parle avec cet anglais un peu cassé, mais qui se croit et c’est exactement la même énergie ici.
Durant la soirée, Nir Guzinski et Michelle Furtado nous offrent diverses scènes jouant avec la même idée entre chaque numéro. J’ai d’ailleurs bien apprécié celle en lien avec l’entrevue pour le poste : agent d’inflation, qui en anglais se traduit comme Inflation agent, où alors Michelle Furtado entre sur scène avec un costume de personnage gonflable qu’on peut voir sur l’autoroute. Une blague très simple, mais si bien jouée de manière physique par les deux comédiens que toute la salle riait aux éclats. Le duo a su reprendre son idée largement sans jamais se répéter tout au long du spectacle et nous ont offert des moments mémorables.
Des invité.e.s bien drôles aussi
Je ne pourrais pas vous faire un retour complet de la soirée, sans mentionner les autres numéros qui nous ont été offerts par les acolytes du duo principal. Nous avons pu voir le magnifique John Cotrocois nous parler de ses péripéties amoureuses pour trouver le grand amour. Ses histoires hilarantes, un peu à se tirer les cheveux, mais auquel on peut d’identifier ont conquis le public. Qui n’a jamais essayé d’endurer des mauvais côtés d’une personne qui sur papier serait parfaite pour nous ? Bref, son rythme et ses histoires rocambolesques nous ont charmés.
Et que dire de Joanna Selvarajah, ses histoires s’enchainent aussi naturellement les unes des autres. Un peu comme si elle nous lisait son journal intime des 20 dernières années, elle nous confie ce qu’elle pense vraiment des enfants ou bien de la sexualité. Un numéro où elle se dévoile en toute vulnérabilité
La soirée à été divisée par une prestation musicale du duo Jess Abran et Stephen Voyce. Ils nous ont offert une performance douce aux tonalités de folk et légèrement pop. Les artistes montréalais nous séduisent avec leurs voix uniques et leurs mélodies qui restent en tête. Je vous invite fortement à aller écouter quelques de leurs chansons, vous serez vous aussi bien conquis.
Comme avant-dernier numéro, nous avons eu le droit à un court passage de Wassim El-Mounzer. Il a joué de son charme pour développer un lien avec son public. Il nous parle des réalités d’être anglophones et vient tout de suite chercher des rires avec anecdotes. Un numéro que j’ai trouvé bien court. L’artiste a une belle prestance et énergie sur la scène et sait nouer des liens rapidement avec le public ! Définitivement, un artiste à garder sur votre radar.
J’ai trouvé que c’était une soirée assez réussie. J’ai bien hâte de voir ce que le duo nous proposera dans le futur ! S’iels ont réussi à nous faire ire avec cette simple blague, iels peuvent se rendre bien loin dans la sphère culturelle.