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Ingrid St-Pierre : Reines

Celle qui magnifie la vie à grands coups de poésie

Ingrid St-Pierre – photo officielle

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C’est dans une ambiance sonore d’air de campagne, de boisé où les sons de criquets se mêlent à une rivière qui glisse et berce doucement vers une nuit probable qu’Ingrid St-Pierre s’est présentée sur les planches du mythique Gesù en ces derniers jours d’été pour nous présenter Reines, tiré de son dernier album.

Un univers dans lequel nous plongeons sans retenus. Obnubilé par les mots, hypnotisé par la collectionneuse de petits bouts de vies qui passent devant nous et la seule qui puisse nous créer un univers de douceur, de beautés cachées et de grandes subtilités.

Nous avons découvert un public fébrile et impatient de retrouver l’artiste sur scène. Un succès dès les premières notes et jusqu’à la toute fin. Une soirée enlevante. Forte en émotions et remplie de merveilleux moments. Un spectacle à voir et revoir.

Des mots qui voyagent à travers le temps

Ingrid St-Pierre – photo officielle

Ingrid nous a fait voyager dans son univers rempli de rencontres, où les femmes de sa vie y ont offert le magnifique et l’exceptionnel qu’on lui connaît. Elle se libère, se livre à nous avec la candeur qu’on lui connait. À travers les transitions des chansons, les émotions suivent la cadence. Passant du rire aux larmes.

Elle a la liberté des mots et détient une sagesse ancrée de ses valeurs profondes, de son amour envers la femme et ses différents passages. Vêtue de collerette et mousseline transparente qui dévoilent à la fois la menue et si grande artiste.

Elle a puisé, dans son entourage, des histoires intimistes et pétillantes à la fois. De la poésie qui se sublime à chaque parole. Qui métamorphose les histoires pour les enjoliver sans les dénaturer. Rendre le beau et le joli à ce qui nous paraît amoindrit.

Accompagnée de l’Ensemble Cassioppée, Philippe Brault, Joseph Marchand ainsi que de son amoureux Liu-Kong Ha, elle nous a, ainsi, bercé de sa musique et ses paroles, durant toute la durée de la soirée. Les instruments à cordes et à vents apportent beaucoup de richesse aux textes.

Ces rencontres qui métamorphosent

Ingrid St-Pierre – photo officielle

La soirée a débuté par l’interprétation de Madame Croft. L’histoire de sa Kim Yaroshevskaya à elle seule du haut de ses 4 ans. Sa meilleure amie. La 1ère Reine de sa vie. Celle qui lui a insufflé sa profondeur d’âme « aussi grande que le lac Témiscouata ».

Nous racontant son rôle de femme, elle nous a fait visiter le le moment où elle avait choisi de quitter un espace-temps pour se blottir sous les gratte-ciels du Soleil levant. Poursuivant ainsi sur Tokyo Jellybean qui a vu poindre l’addition, en Asie, de son toi et le moi de son amour qui allait devenir leur nous.

La lumineuse (Lettre à mon fils) s’est ficelé une place dans la soirée avec, en prémisse, une parole de son enfant qui a mérité un émerveillement dans la foule :

« Si je cours très vite. Est-ce que je peux attraper la liberté ? »

Ingrid St-Pierre – photo officielle

Les merveilleuses Mères, L’Onoclée ont accueillies les acclamations de la foule. Suivie par le Le paquebot en hommage à sa fille à qui elle souhaite une vie où elle pourra briller. À la mer s’est glissé, avant de ne quitter son piano à queue pour se nicher dans un arrière-scène doré accueillant sa reine du moment dans une interprétation fracassante. En a capella, elle nous a alors livré Reines avec une assurance hors du commun. Chantée à demi-mots, atteignant le public admiratif. Le regard affirmé et appuyé, tel une madone, afin de faire briller toutes les femmes. Un moment excessivement puissant qui lui aura valu une longue acclamation.

Dans tes bras, que nous avions pu entendre dans la télésérie Yamaska, a bercé le public avant de nous offrir La vie devant et Les vieux. 

Les retailles en duo avec Joseph Marchand nous a révélé une symbiose vocale d’une extrême beauté. Un bijou dans l’écrin de la soirée.

Nous invitant à nous en faire 2 pour la route afin de clore la soirée : Ficelles et Ma sentinelle nous ont frissonné l’émotion la plus profonde. L’échine au creux de soi.

Quitter la salle la larme à l’œil, le sourire aux lèvres et le cœur à la fois léger et rempli. Un mélange qui nous pousse à prendre le temps de regarder tout autour de nous et ainsi saisir toutes les subtilités que la vie nous offre.

Ne tardez surtout pas

Ingrid St-Pierre – photo officielle

Un thème hautement visité. Des chansons qui atteignent l’âme et nous chavire.

Si l’envie de voir et entendre la sublime Ingrid St-Pierre, ne tardez pas. Les billets s’envolent rapidement.