Octobre nous emportera
Par : Mylène Groleau
De si belles suggestions de sorties d’albums à entendre ou d’autres qui verront le jour sous peu avec des invitations musicales. Une semaines remplies de sonorités que vous aimerez entendre et réentendre.
Marilou, Jay Kutcher, Émile Bilodeau, Rosalie Ayotte et Aliocha Schneider vous accompagneront vers le long weekend qui s’annonce un peu grisou après une si belle semaine automnale. Le meilleur moment pour s’imprégner de nouvelles chansons pour vous accompagner durant la saison qui s’évanouira dans le froid après la chute des feuilles colorées.
Bonne semaine, bonne écoute !
Marilou
Marilou a dévoilé enfin l’album Traits d’union, disponible sur les plateformes, en format vinyle et CD.
Vingt ans après avoir signé son premier contrat de disque et dix ans après la parution de l’album Au milieu de mon écart, Marilou propose Traits d’union, un généreux recueil de 16 pièces dont elle signe les paroles et les musiques :
« D’une certaine façon, j’ai l’impression de lancer mon premier album, ou tout au moins le premier où j’assume chaque mot, chaque mélodie, chaque accord. Le fait d’avoir participé à la réalisation des chansons avec Guillaume [Doiron] et Fred [St-Gelais] y est pour beaucoup. »
Sur l’album, Marilou aborde des sujets qui lui sont chers et qui témoignent de sa quête personnelle, des épreuves traversées, de l’expérience acquise. Ballades enveloppantes et pièces plus rythmées aux accents folk où se glissent des touches country sont portées tantôt par la guitare, tantôt par le piano, l’instrumentation demeurant toujours au service des chansons.
L’expérience humaine y est racontée selon divers points de vue – celui de la mère, de la sœur, de l’amoureuse, de l’ex, de l’amie –, comme autant de facettes d’un même prisme riche et complexe. Oscillant habilement entre sensibilité, authenticité et lucidité, Marilou réussit à trouver le ton juste, qu’il soit question de relations amoureuses (Ce vent de septembre, Le tour de toi), de rupture (Le temps de rentrer, Trop grand ici), d’incompréhension (J’en ai parlé et J’en ai parlé [moi aussi]), de relations toxiques (La fumée des bougies, Ta lettre), de deuil (Le cœur des pommes), de rapports aux réseaux sociaux (La protagoniste), de vanité (L’amphithéâtre, À la même adresse), de liens familiaux (Trait d’union), de coparentalité (Les artifices) ou de maternité (Rose pâle et Rosie).
Après quelques années de silence musical, Marilou renouait avec la chanson en 2017, pour le seul plaisir de créer et de s’exprimer. Installée confortablement dans le studio maison mis en place avec l’aide de son ami Fred St-Gelais, elle commence alors à donner vie à ses mots et à ses musiques au gré de son inspiration, une pièce à la fois.
Avec le soutien de Fred et de ses précieux complices, Lucie Dubé, pianiste, conseillère en création et mentore, et Guillaume Doiron, multi-instrumentiste et réalisateur, elle se constitue un joli répertoire au fil des mois et des années.
« Cette façon de travailler m’a permis de me réconcilier avec la musique et de faire la paix avec le processus de production musicale », explique Marilou.
Elle uni ses forces avec Maude Paquette-Boulva qui signe la direction artistique et Lawrence Fafard au design des quatre magnifiques pochettes proposées qui mettent en valeur les élégantes photographies.
Ensemble, ces chansons esquissent le portrait d’une femme et d’une artiste en évolution constante qui porte un regard empreint de maturité sur le monde qui l’entoure.
En 2017, sans trop s’en rendre compte, Marilou entamait un processus créatif, renouant tout naturellement avec l’écriture, le piano, la guitare, sa voix et le plaisir de mettre des mots en images. Sans qu’elle ne s’y attende, à l’été 2022, Audiogram la contacte, lui demandant si elle n’avait pas un projet musical. En fait, elle a écrit, au fil des dernières années, de nombreuses chansons et elle accepte avec joie de faire équipe avec la renommée maison de disque qui lui donne carte blanche à tous les niveaux artistiques. C’est avec humilité que l’autrice-compositrice et interprète renoue avec la musique, sans compromis ni pression. Seulement le bonheur des retrouvailles.
Jay Kutcher
Jay Kutcher dévoile Watcha Doin’ Tonight, un nouvel extrait radio en collaboration avec Chase Kasner, chanteur du populaire groupe canadien River Town Saints.
Écrite par Tebey Ottoh, Danick Dupelle et Kelly Archer et réalisée par Danick Dupelle à Nashville, la pièce est l’hymne parfait pour une soirée sur la route en quête de moments mémorables en bonne compagnie.
Depuis le dévoilement de son nouveau projet new country en début d’année, Jay s’est fait remarquer sur les radios du pays avec son extrait Another Youqui s’est hissé une place dans le Top 40 sur les radios country du Canada. On a ensuite découvert la pièce She Just Wants to Dance, un morceau entraînant qui nous rappelle l’énergie de Jay, chanson qu’il a d’ailleurs pu présenter sur scène dernièrement au Festival Western de St-Tite. Whatcha Doin’ Tonight vient confirmer que Jay a bel et bien trouvé la pièce manquante à son casse-tête en se lançant dans un projet 100% fidèle à sa voix et son image. Inspiré par Brett Young, Keith Urban et Zac Brown Band, l’artiste prépare le lancement d’un mini-album de 6 chansons dont la sortie est prévue cet automne.
La sortie de l’extrait est accompagnée d’une vidéo tournée au studio de Danick Dupelle à Nashville. On y capte l’énergie vibrante de Music City et la rencontre entre les deux artistes.
Rosalie Ayotte
Rosalie Ayotte lève le voile sur l’extrait Je ne serai plus, deuxième mise en bouche de son tout premier album à paraître le 27 octobre prochain, Pansement.
Après la pièce indie-pop Femme invincible, l’autrice-compositrice-
Allant s’inspirer de sonorités des années 80, l’autrice-compositrice-
Écrite à la suite de la vague de dénonciations et dans l’élan du mouvement #metoo, Rosalie raconte une histoire qui appartient malheureusement à trop de personnes.
« J’ai écrit ça pour tous ceux qui se sentent concernés. C’est pas mon histoire, mais c’est celle de beaucoup trop de gens. C’est un gros fuck you à ceux qui leur ont fait mal. Je les crois », explique la chanteuse.
J’ai attendu longtemps que tu m’aimes comme il le faut
Convaincue mes amis, que t’es drôle, t’es fin, t’es beau
Aujourd’hui je réussis à te dire mon grand salaud
Moi, j’aimerais mieux mourir que tu retouches à ma peau
À propos
Originaire de Saint-Tite, Rosalie Ayotte s’initie tôt à la guitare et participe à tous les concours possibles, adorant se produire devant le public. En 2021, elle se fait remarquer grâce à sa voix unique et singulière lors de son passage au populaire concours musical télévisé Star Académie, puis elle est invitée à mettre sa plume sensible au service de l’émission La vraie nature sur les ondes de TVA, en signant la pièce Je te fais confiance, chanson-thème de la saison 2022.
La même année, l’autrice-compositrice-
Émile Bilodeau
Après en avoir dévoilé trois extraits dont L’amour au temps de la fin des temps, l’auteur-compositeur-
Réalisé par Simon Kearney, Au bar des espoirs est le cinquième album d’Émile Bilodeau, qui souligne du même coup dix ans de carrière.
Comme son titre le suggère, cette nouvelle collection de pièces est liée par l’idée que la ligne peut être mince entre l’espoir et son contraire : l’amour dans le chaos; un barman malheureux qui ne veut pas quitter sa job au risque de devenir comme les clients qu’il se plaît à juger; Émile qui se demande ce qu’il pourrait bien faire si, par malheur, il perdait l’ouïe – le tout raconté avec un caractéristique bagout enjoué, dans le but bien simple et nécessaire de nous faire garder l’espoir et le sourire.
Émile Bilodeau y signe texte et musique en plus d’assurer voix et guitare, accompagné de Simon Kearney à la basse et aux arrangements, de Marc Chartrain à la batterie et de Guillaume Rochon au piano de style « bar cabaret ». C’est un album à son image – à la fois drôle, conscient et accrocheur – qu’il annonce comme étant le « meilleur de sa carrière! » et qu’il présentera partout au Québec.
Aliocha Schneider
L’auteur-compositeur-
Eleven Songs (2017) et Naked (2020), les deux premiers albums en anglais d’Aliocha Schneider dévoilait déjà sa plume sensible et sa voix posée. Sur son troisième album homonyme en français, la poésie de l’artiste s’étend tout en vulnérabilité et redessine les instants morcelés d’un voyage gorgé de sentiments flous. Composées en Grèce, alors qu’Aliocha était exilé en tournage durant plusieurs mois, les pièces relatent l’ironie de vivre dans un lieu paradisiaque alors que tout ce qu’on aime le plus n’est pas à notre portée.
Les extraits Avant elle, Ensemble et L’autre donnaient le ton à un univers langoureux. Les dix pièces de l’album nous amènent maintenant autant dans la chaleur des rapprochements charnels que dans les réflexions inquiètes générées par la solitude.
Sur Suspendus, on nous garde accrochés dans un moment figé, un lieu qui s’effacera, mais qu’on souhaiterait garder intact:
«Tout est parfait. Tout est parfait. J’veux pas savoir d’avance. J’veux qu’on raccroche hésitants. Qu’on se décourage, qu’on recommence J’veux qu’on s’envisage à distance».
Losing You, sur laquelle on alterne entre le français et l’anglais, nous plonge dans un discours susurré, une impression d’appel téléphonique qui culmine sur des arrangements de cordes imposants qui font office de dénouement, laissé à notre imaginaire:
«On fait comme si de rien n’était, mais rien n’est plus. I’m losing you, juste une fraction de seconde. La fin du monde. I’m losing you.»
Majoritairement composé en français l’album culmine avec une pièce anglophone, Mexico, un air de bossa nova, invitant à une danse lascive d’au revoir ou de retrouvailles possibles:
«C’est mon premier album en français. Je voulais faire un album qui fait du bien. C’est comme une photo d’une période de ma vie. Ça a été une année où j’ai passé de longs mois en Grèce. Je voulais qu’on sente la chaleur méditerranéenne dans les arrangements, qu’on entende la mer et la voix des gens qui étaient là-bas avec moi. Ce sont des chansons intimes, des chansons d’amour.» explique Aliocha.
Tous les titres du disque ont été écrits, composés et réalisés par Aliocha Schneider et Marc-André Gilbert, principal allié de l’artiste pour cette nouvelle aventure musicale. L’Océan des Amoureux, co-écrite par Charlotte Cardin, Aliocha Schneider et Marc-André Gilbert, fait exception. Charlotte Cardin (voix), Maxime Bellavance (batterie et percussions), Raphaël D’Amours (guitare steel) Jérémy Page (batterie), Marc Bell (percussions), Izzy Dune (cordes) et Alexandre Lapointe (basse) complètent l’équipe.
L’auteur-compositeur-
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