Une réflexion sur l’humanité…
Par Ariane Monzerolle
Mars est aux cœurs de rêves et débat scientifiques depuis au moins les années soixante. On retrouve cette planète au centre de nombreux récit de fictions puisqu’elle a toujours piqué l’attention de la communauté scientifique. Mars est la planète qui se rapproche le plus de nos conditions terrestres. Tellement semblable que certain.e.s entretienne même l’idée de peut-être aller un jour vivre sur cette planète lorsque notre belle Terre sera épuisée par ce que l’humanité lui fait vivre. Pourtant, Mars devrait bien plus être un bon exemple de ce qu’on ne veut pas atteindre. Je ne suis pas scientifique, mais de ce que je semble comprendre, de nouvelles théories démontrent qu’il y a des milliards d’années passées, Mars ressemblait beaucoup plus à la Terre et que peut-être même une forme de vivre s’y trouvait. Puis sans savoir pourquoi, le climat de Mars est devenu extrême et très difficile d’y vivre, choque qui risquerait de se produire dans un avenir, si rien ne change.
C’est, d’ailleurs, ce que l’exposition Rouge 2100 : Une expérience martienne tient à démontrer. Nous sommes en 2100, une nouvelle activité fait fureur, celles de visiter Mars et mieux comprendre cette planète tant aimée, mais encore peu connue du grand public. Pour monter cette exposition, le Planétarium s’est allié avec le Cirque Éloize et Farah Alibay. Parc contre, ne vous attendez pas à des acrobates. Le cirque Éloize a surtout aidé à développer la médiation artistique pour cette exposition et c’est très bien réussi. L’exposition en elle-même est magnifique, c’est très esthétique et vraiment plaisant de s’y promener. Je dois avouer, par contre, qu’on perd un peu le propos scientifique.
Mais je crois que le but ne soit pas nécessairement de comprendre tout parfaitement, le but est d’égayer une curiosité scientifique comme le mentionne Oliver Hernandez, directeur général du planétarium et Farah Alibay, scientifique attaché au projet, bien connue au Québec et à travers le monde. Avec cette exposition, on veut créer cette petite flamme et on veut faire réfléchir sur l’action humaine et c’est très réussi. L’information scientifique qui est présente est très facile à comprendre et fait de beaux liens avec la culture et nous permet d’un peu plus nous approprier ces connaissances.
J’ai aussi beaucoup apprécié la composition de l’exposition qui joue sur les codes du tourisme spatial. Le tout débute par le voyage vers Mars, cette étape peut paraitre anodine. Pourtant elle permet de vraiment s’abandonner dans l’exposition. Réunis dans une petite salle, nous sommes plongés dans cette ascension. La deuxième salle, appelée : << La station >> est la partie avec peut-être le plus d’information à caractère scientifique. On y retrouve différents panneaux et objets expliquant comment nous aurions à vivre dans cette station. Que ce soit par l’approvisionnement en eau, les combinaisons que nous devrions mettre si on avait à sortir, la manière dont nous ferions pousser nos aliments ou bien encore comprendre la gravité, on passe par toutes les facettes qui composeraient notre séjour sur Mars.
Nous sommes ensuite invité.e.s à explorer la salle suivante, appelée : << L’observatoire >>. Un peu comme une bibliothèque, on peut s’y poser et découvrir un peu plus Mars avec des vidéos et images de la planète. Définitivement, ma salle préférée. Cette salle invite vraiment à la contemplation de cette planète aux tons rougeâtres et orangés et se laisser impressionner par l’immensité de celle-ci. Je dois avoir facilement passé plus d’une vingtaine de minutes dans cette salle à regarder toutes les images d’archives mises à notre disposition. Sans oublier, les six portraits de femmes œuvrant dans le domaine des sciences qui a influencé et inspirer la jeune scientifique collaboratrice Farah Alibay. Elle a d’ailleurs mentionnée, durant la conférence de presse, que ce fut un choix très difficile de s’arrêter sur ces six femmes. C’était important pour elle de montrer une diversité de femmes autant par leurs origines et appartenances culturelles que par le domaine dans lesquels elles se sont spécialisées. En présentant, ces six pionnières Farah Alibay voulait montrer la pluralité des femmes qui œuvres dans le domaine des sciences, qu’il existe des femmes de partout à travers le monde qu’on peut s’inspirer.
L’exposition se termine avec deux salles. La première nous plonge au centre de la salle des contrôles de la station et nous demande d’intervenir pour survivre à la tempête de salle, une salle ludique et simple qui accompagne bien l’exposition et permet peut-être au plus jeune de dépenser leur énergie, quoi que je suis certaine qu’avec mes ami.e.s on aurait bien du plaisir aussi, malgré notre fin vingtaine. La dernière salle, quant à elle vient vraiment porter le ton de l’exposition. À la fois poétique et philosophique, on nous porte à réfléchir à l’humanité et le contact avec les autres formes de vie. Des questions, qui selon moi, peuvent autant importer dans l’idée de s’établir sur une nouvelle planète, mais aussi bien sur comment cohabiter sur la nôtre. L’exposition Rouge 2100 : Une expérience martienne est une belle manière de réunir l’art et la science pour poser une réflexion sur notre humanité.
L’exposition est accessible suite à l’achat d’un billet de visionnement film régulier et se terminera le 30 juin 2025. Pour plus d’information