un magazine web axé sur la culture d’ici

Marathon Beethoven – Beethoven et le destin

Ces symphonies à l’ombre des grandes !

Yannick Nézet-Séguin avec du public derrière
Crédit photo: François Goupil

Par Lynda Ouellet

C’est ce dimanche à 11h, 20 octobre, que se poursuivait le marathon Beethoven avec le chef Yannick Nézet-Séguin, vous savez celui qui dirige sans partition les excellents musiciens de l’Orchestre métropolitain. Vingt-cinq années plus tard, il nous entraîne à nouveau dans sa folle aventure, soit de nous faire connaître les neuf symphonies de Ludwig Van Beethoven en trois jours, quatre concerts.

Pour ce concert, nous sommes bien installés afin d’écouter la « petite » Symphonie n° 8, élan romantique, la Symphonie n° 4, l’humour et le drame et, la célèbre Symphonie n° 5 avec ses quatre notes légendaires. Ces trois symphonies ont été les moins connues par la présence des autres symphonies plus imposantes et populaires. Toutefois, au fil des années, on a découvert leur valeur et le temps leur a donné leur juste place.

Pour ce concert, Yannick Nézet-Séguin, dans le cadre du concours composition Héritage Beethoven, nous fait découvrir cette fois-ci, Cristina García Islas avec Ré_silience. Inspirée de la Symphonie n° 8, la compositrice unifie la tradition avec la modernité. Sa signature est celle de la relation entre l’humain et la nature. Intéressant.

La 8e Symphonie, la petite !

Yannick Nézet-Séguin dirige l'Orchestre métropolitain
Crédit photo: François Goupil

Prénommé ainsi par Beethoven, l’histoire raconte qu’il a composé la Symphonie n° 8 lors d’une fréquentation avec une cantatrice berlinoise. Un moment joyeux pour le compositeur qui se reflète par un sens de l’humour projeté. De toutes les symphonies, nous y trouverons, le seul véritable menuet. Légère et enjouée, Yannick Nézet-Séguin et l’OM nous la font découvrir.

La 4e Symphonie, une commande !

Beethoven a composé cette 4e Symphonie en quelques semaines, pour un comte polonais. C’est une exception dans le mode de création du compositeur qui ne prend pas de commande contrairement à Haydn et Mozart. Il compose librement, et ses mécènes voient à son confort pécunier afin qu’il n’ait aucune préoccupation autre que celle de composer à sa guise. L’orchestre est réduit, telle est la Symphonie n° 4. On aime.

La 5e Symphonie, splendeur !

L'audience de la Maison Symphonique observe le chef Yannick Nézet-Séguin
Crédit photo: François Goupil

Lorsque cette symphonie a été présentée à Vienne en 1808, elle est passée presqu’inaperçue car insérée dans un interminable concert présenté ce soir-là. Quatre heures de musique et une température glaciale pour l’écouter. Ce n’est que quelques années plus tard que l’on criera au génie et que la Symphonie n° 5 deviendra la plus célèbre entre toutes.

Saviez-vous que les quatre premières notes de cette symphonie sont reconnaissables universellement et ont servi à la BBC pendant la seconde guerre ? Autre anecdote, les sondes Voyager I et II en ont également bénéficié ainsi que plusieurs autres médias filmographiques et radiophoniques.

La Symphonie n° 5 exprime le conflit entre le destin et l’être humain. Il est fascinant de l’entendre jouer par Yannick Nézet-Séguin et l’Orchestre métropolitain, rigueur, amour et joie sont au rendez-vous. On ressent le soin particulier que Beethoven a mis à créer cette œuvre. L’OM et son directeur artistique arrivent à en dégager toute la splendeur et la puissance avec brio par leur complicité et leur passion.

Vous voulez connaître la finale de ce marathon avec l’ultra grandiose ? Laquelle est l’ultra grandiose ? Pour le savoir, rendez-vous dans cet autre article, Beethoven choral!