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Marathon Beethoven – Beethoven choral

Une dernière grandiose!

Crédit photo: François Goupil

Par Lynda Ouellet

Pour ce marathon final, c’est ce dimanche à 15h à la Maison symphonique, 20 octobre, que se conclut le marathon Beethoven avec le chef Yannick Nézet-Séguin et le fabuleux Orchestre métropolitain qu’on a envie de surnommer nos athlètes. Nous terminons avec une finale à la hauteur des chefs-d’œuvre écrits par Ludwig Van Beethoven.

Cette fois, la lauréate du concours de composition Héritage Beethoven, lancé par l’OM et son directeur artistique est Marie-Pier Brasset. Sa création, Amor Fati, qui signifie « l’amour du destin » est inspirée depuis sa jeune enfance par Beethoven. La compositrice présente une création claire et dynamique avec son propre style sur l’évolution de la musique de Beethoven. On a aimé.

La Symphonie n° 1, le commencement

Crédit photo: François Goupil

Même si Beethoven est un fidèle héritier de Haydn et de Mozart, il apporte rapidement sa touche identitaire dès la première symphonie. Sa signature est celle de joie, paix, débordement et amour. Bousculant les habitudes musicales, le créateur installe, tout au long de ces symphonies, son style bien à lui. Le « sherzo », morceau musical vif et gai, devient vite sa marque. Quatre mouvements exprimant tout cela et une conclusion éclatante se découvrent dans la Symphonie n° 1.

La Symphonie n° 9, l’ultra

Crédit photo: François Goupil

Quelle bonne idée de jouer en cette dernière présentation du Marathon Beethoven la première et la dernière des œuvres de celui-ci. Cela permet de voir l’évolution du compositeur à travers quelques décennies de conceptions. Beaucoup savent que Beethoven était complètement sourd lors de la création de la 9e Symphonie. Le grand maître livre, avec cette Symphonie n° 9, un testament musical de grande envergure.

Malgré les aléas de sa vie personnelle, sa surdité et le combat pour l’obtention de la garde de son neveu, L’Ode à la joie du poète Friedrich Schiller est honoré avec la 9e Symphonie par le génie musical de Beethoven. Il faut voir dans la salle de jeunes enfants écouter avec attention la complexité de ce chef d’œuvre, comme s’ils comprenaient la grandiosité du compositeur. Yannick Nézet-Séguin et l’OM l’ont compris et il le répète, joie, débordement, humour, fraternité et amour universel sont l’empreinte planétaire de ce grand génie.

Crédit photo: François Goupil

Ainsi, vingt-cinq années plus tard, Yannick Nézet-Séguin, l’OM et le Chœur Métropolitain dirigé par François A. Ouimet et Pierre Tourville ont réussi à nouveau le pari de ce Marathon prestigieux de Beethoven. Les choeurs ainsi que les quatre solistes, Ying Fang, Rihab Chaieb, Matthew Cairns et Joshua Hopkins enrobent cette symphonie pour une finale époustouflante.

Un orchestre qui tape du pied pour féliciter son chef et, son chef qui est ému par son orchestre, que demander de plus. Sans compter un public admiratif, heureux et repu de ce festin Beethoven réussi. Bravissimo!