Le Gala Juste pour rire de Laurent Paquin
©Eric Myre
Pour cette 33e édition, le festival juste pour rire exploite les sept péchés capitaux afin d’inspirer les humoristes. Lundi soir, Laurent Paquin a animé le Gala de la luxure présenté à la salle Wilfred Pelletier. Pour sa douzième année en tant qu’animateur d’un gala, Laurent Paquin désirait parler de la luxure sous différents angles. Désir assouvi grâce aux humoristes invités aux styles diversifiés. Une soirée grivoise dévêtue de censure!
Le gala a débuté avec un numéro burlesque style moulin rouge ; Véronique Claveau a interprété langoureusement la chanson feeling Good de Nina Simone. Pendant que des danseurs tout droit sortis de Magic Mike exécutaient des acrobaties, une strip-teaseuse tournoyait dans un verre de martini surdimensionné et une danseuse à plumes se pavanait. Laurent Paquin est apparu sur scène, cigare en main et verre de martini de l’autre vêtu d’une robe de chambre à la Hugh Hefner. Il a enchainé avec un monologue cru donnant le ton à la soirée.
Sur scène est passé : Guillaume Wagner ne se gênant pas sur les blagues qui pourraient choquer «les matantes de Blainville » comme lui-même se plaît de dire. Le duo formé depuis 20 ans, Dominic et Martin ont envisagé devenir un couple. Un numéro du type déjà vu, mais qui a tout de même été cocasse. Maxim Martin a parlé du scandale de Joël Legendre avec un rendu assumé, cru et punché. Mélanie Ghaminé a parlé de ses mauvaises baises, elle a offert une bonne performance quoique parfois, ça tombait à plat. Puis Laurent Paquin et la comédienne Salomé Corbo ont fait un numéro en jouant un couple qui tente de briser leur routine en pratiquant le sadomasochiste. Le clou de ce numéro c’est de voir l’humoriste habillé en latex.
Le gala en trois moments fort
P.A Methot a abordé le thème de la luxure sur l’angle du fétichiste. Il a énuméré d’un ton déconcerté et teinté d’incompréhension des pratiques sexuelles absurdes. Des propos qui ont provoqué le rire unanime chez les spectateurs
Pour son premier gala juste pour rire Alex Douville a eu droit à une ovation. Un numéro remplit d’autodérision sur son apparence qui peut faire peur aux femmes « J’ai l’air du parfait violeur. Je suis obligé d’aller cruiser dans les bibliothèques. Là-bas, les filles n’ont pas le droit de crier ». L’humoriste à créer des moments solides avec un sens du timing et une aisance sur scène qui ne passe pas inaperçue.
François Bellefeuille a livré le meilleur numéro de la soirée en parlant du Kâma-Sûtra. Sur scène, il avoue que sa présence sur ce gala peut être surprenante… N’étant pas la référence dans le domaine charnel. Il décortique des illustrations du Kâma-Sûtra projeter sur un écran. Ses observations inusitées étaient hilarantes et on soulève une débauche de rire. Bellefeuille a conclu la soirée avec brio.
Crédit photos : Eric Myre