Un raconteur jovial qui a trouvé sa niche
©Martial Genest/MatTv.ca
Pour la 23e représentation de son deuxième spectacle solo, Bond 2, Philippe Bond s’est offert nul autre que le Théâtre Maisonneuve. Dans le cadre du Festival Juste Pour Rire, l’humoriste chouchou des Québécois a proposé 2 heures de savoureuses anecdotes rocambolesques dont lui seul détient le secret.
En première partie, Derrick Frenette, qui est la vedette des spectacles Esquisse et Derrick Frenette est fâché noir au Zoofest, a habilement placé la foule dans l’ambiance en parlant de son quotidien en tant que nouveau papa. Le blondinet natif de Val-d’Or a également suscité bien des rires lorsqu’il a raconté les dessous de sa première apparition à un gala Juste Pour Rire, démontrant par le fait même que le showbiz n’est pas toujours aussi glamour que l’on pense…
Dès que Frenette a quitté la scène, Philippe Bond s’en est accaparé avec énergie. D’entrée de jeu, il a créé un lien de confiance entre lui et le public. Se produisant devant un public littéralement âgé de 7 à 77 ans, il était conscient qu’il se devait de mettre à l’aise toute les générations et instaurer un climat propice au partage et à la détente. C’est exactement ce qu’il a fait, et avec brio. Ajustant ses numéros en fonction de ce qui se passait dans la salle (des couples arrivant en retard, une fille et un garçon, tous deux âgés de 11 ans, ne se connaissant pas, mais qui habitent la même ville…), il est devenu extrêmement complice avec les spectateurs en un temps record. Habitué avec les textes de ce spectacle, il s’est permis d’interrompre le cours des récits avec des improvisations habiles axées sur l’actualité et le déroulement de la soirée.
S’inspirant de son quotidien riche en rebondissements, Bond, avec l’aide de Sylvain Larocque, fait inévitablement penser à Jean-Marc Parent. Grâce au vocabulaire très imagé de l’humoriste et ses nombreux déplacements explicatifs, les anecdotes prennent vie merveilleusement. Le public ne peut faire autrement que d’embarquer à pieds joints dans les voyages hautement divertissants à Cuba, les comportements immatures pour rendre les jobs d’été plus palpitants et les invraisemblables existences de ses meilleurs amis.
Faisant preuve d’une énorme générosité, Philippe Bond a quitté la scène plus tard que prévu pour signer des posters aux deux enfants de 11 ans. De plus, il a récité trois blagues extraites du livre de jokes de son père! Le public, qui n’a pas lésiné sur les ovations et applaudissements chaleureux, a semblé être conquis et déjà prêt pour le troisième volet des aventures de ce cher humoriste sympathique et authentique!
Crédit photos : Martial Genest/MatTv.ca
Texte révisé par : Matthy Laroche