Un concert qui nous fait voyager à travers la musique romantique
par Ariane Monzerolle
Cette semaine, l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) a présenté une série de trois spectacles mettant en vedette Andrew Wan, qui est habituellement le premier violon de l’OSM. Rafael Payare nous a offert un programme des plus romantiques, parfait pour nous faire rêver le temps d’une soirée.
Pendant les 90 minutes du concert, nous avons pu écouter une pièce de Bach, une de Mozart, une de Webern, et finalement le seul Concerto pour violon que Beethoven a composé. Le concert visait à réunir les deux écoles de Vienne, deux courants musicaux faisant partie du classicisme viennois. On peut distinguer ces deux écoles par les compositeurs qui ont marqué et influencé leur époque. Par exemple, la première prend forme autour de Haydn, Mozart, Beethoven et Schubert, tandis que la deuxième se forme davantage autour de Schönberg, Berg et Webern.
Vous pourriez vous demander pourquoi je n’ai pas mentionné Bach. Eh bien, Bach est davantage associé au style baroque, mais il a également été une grande source d’inspiration pour les trois autres musiciens mis à l’honneur lors du concert. Il s’agissait d’un concert réfléchi qui nous a transportés à travers les 18e et 19e siècles !
Les quatre pièces présentées au cours de la soirée ont principalement mis en valeur les cordes, les bois et les vents. Parfois, il y avait des percussions qui apportaient un léger rythme, mais l’ensemble reposait principalement sur les violons de la première et de la deuxième section.
Les violons ont apporté une légèreté et nous ont complètement transportés dans d’autres univers. Nous avons eu droit à de magnifiques canons, des nuances rythmiques et de nombreux niveaux mélodiques qui s’entrecoupaient harmonieusement.
Rafael Payare a su donner des directives claires à son orchestre pour leurs interprétations, et cela s’est ressenti. Une fois de plus, je suis sortie impressionnée par l’OSM. Les rythmes romantiques et mélodieux nous ont procuré des frissons, nous ont tenus en haleine et nous ont fait rêver tout au long de la soirée !
Andrew Wan s’est joint à l’orchestre pour la dernière pièce. Il a d’abord accompagné sa section, puis s’est lancé dans son premier solo. Au cours des 45 minutes que le concerto a duré, il nous a offert une prestation sincère et tout simplement éblouissante. On pouvait sentir son amour pour son art, mais aussi pour son orchestre.
Ce n’est pas la première fois que je vous parle de ce musicien, il m’impressionne souvent par son charisme et sa prestance. Son jeu assuré nous permet vraiment de nous plonger dans son univers musical, et on a envie de le suivre, peu importe où il nous emmène. On ressent son interprétation profonde et émotionnelle.
Si vous ne le connaissez pas, je vous encourage vivement à vous y intéresser. Il a un talent indéniable, et je suis convaincue qu’il ira loin.
Encore un concert réussi et impressionnant pour l’Orchestre symphonique de Montréal !