Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine…
L’auteur-compositeur-interprète Antoine Corriveau lançait officiellement mercredi Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter, son troisième long jeu en carrière. Nous étions nombreux à nous être déplacés au Cabaret Lion d’Or pour l’occasion.
Cet album était, certes, très attendu. Après Les Ombres Longues, paru en 2014, qui avait troublé de la bonne façon plusieurs mélomanes, on avait hâte d’entendre ce que l’artiste à la voix rauque et poussiéreuse, s’apparentant un peu à celle de Daniel Lavoie, avait à nous offrir. D’ailleurs, le batteur Stéphane Bergeron, autrefois de Karkwa et qui collabore avec Antoine depuis quelques années, l’avait sommé de faire suite dès que possible, au risque de faire un Michel Pagliaro de lui-même.
Cette troisième création est plus que réussie. Il a renoué avec Nicolas Grou qui a réalisé cet album tout comme les deux autres qui ont précédé. Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter est un album complexe qui a mobilisé de nombreux musiciens. L’œuvre comprend des arrangements de cordes et de cuivres qui apportent une autre trame dramatique à la voix et des textes hantés de Corriveau. Il s’agit de l’un des meilleurs albums à être sorti au Québec cette année, à mon humble avis, quoique je ne suis pas la seule à le dire.
Antoine, surtout de noir vêtu et couronné d’un sombrero espagnol (stylisme signé Mélanie Brisson), s’est présenté sur scène bien entouré. Avec humour, il tente de rassurer tous ceux, tout particulièrement des journalistes, qui étaient inquiets après avoir entendu son album et qui lui ont demandé s’il était correct. « Pourtant, je pensais avoir fait un album festif, ironise-t-il. Y’a des congas, c’est festif en crisse ! C’est fini la noirceur ! » On rit. Il enchaîne ensuite avec Croix blanche, qui malgré les congas, ne s’adonne pas exactement dans la joie de vivre.
En tournée, cet album sera interprété par quatre musiciens. Mais pour l’occasion du lancement, gratuit en plus, on a eu droit à l’orchestre quasi au complet qui a interprété le 3/4 de l’album. En plus des susmentionnés Nicolas Grou (réalisation, piano, guitare) et Stéphane Bergeron (batterie), il y avait également la section de cuivre dont Mario Allard (saxophone baryton), Olivier Hébert (trombone) et Rose Normandin au cor français. Cette dernière a d’ailleurs signé les arrangements de cuivre sur l’album. Aux cordes, on a pu voir et entendre Julie Boivin (violon), Frédérique Tanguay-Gagnon (violon), Sarah Martineau (alto) et Marianne Houle au violoncelle. Celle-ci avait été mandatée de faire les arrangements pour cette section en plus d’avoir signé et cosigné la musique de certains extraits.
Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter est en vente depuis le 21 octobre. Avis aux gens de Québec et de Sherbrooke, Antoine Corriveau fera des arrêts dans vos villes la semaine prochaine. Rendez-vous sur le site d’Antoine pour plus d’information.
Texte révisé par : Ho-Chi Tsui