Quitter sa prison intérieure
Crédit photos : Rolline Laporte
Par Sébastien Bouthillier
Bagne (nom masculin) : établissement pénitentiaire de travaux forcés, prison.
Captifs, deux hommes recherchent des marges de liberté, si elle peut encore se trouver dans ce lieu. Féroces comme des bêtes dans leur cage, ils s’épient, s’affrontent et s’agitent nerveusement à leurs barreaux.
La structure métallique qui transforme la scène de ce spectacle de danse-théâtre en espace carcéral a valu au scénographe Bernard Lagacé le prix Bessie décerné à New York.
Comment pourront-ils trouver tendresse et réconfort quelques brefs instants? La sensualité est si éphémère qu’elle accentue le sentiment d’urgence dans leur désir de fuir la violence. Les mouvements saccadés deviennent doux par moments, alors que le spectacle remet en question l’identité de genre.
Milan Panet-Gigon et Lael Stellick incarnent les bagnards. Bagne a été créé en 1993 par Pierre-Paul Savoie et Jeff Hall, qui proposent à nouveau leur huis clos à l’occasion du 25e anniversaire de la fondation de la compagnie PPS Danse.
En juin dernier, la Ville de Montréal a décerné à PPS Danse le prix de l’action culturelle pour l’ouverture, l’humanisme et la créativité dont témoigne l’engagement de la compagnie par ses spectacles.
Jusqu’au 31 octobre à la cinquième salle de la Place des Arts.
Crédit photos : Rolline Laporte