Un concert exceptionnel !
Par Lynda Ouellet
C’est ce soir à la Maison symphonique que le public est convié à l’enregistrement de deux célèbres chefs-d’œuvre d’Hector Berlioz, Le Carnaval romain, Ouverture caractéristique, H 95, op. 9 et la Symphonie fantastique, H 48, op. 14.
Pour cet unique événement, le chef Rafael Payare et les musiciens de l’OSM revêtent leurs plus beaux atours. L’OSM nous avait présenté il y a quelques semaines les cloches de carillon nouvellement acquises. Avec cette Symphonie fantastique, c’est l’occasion de les entendre en action.
Un chef électrisant!
Les huit premières minutes nous plongent dans l’extrait Le carnaval romain, Ouverture caractéristique. Le compositeur Berlioz avait créé cette portion de musique dans son premier opéra Benvenuto Cellini qui s’avéra un échec en 1818. Le meilleur de celle-ci, nous l’entendons ce soir avec le chef Rafael Payare et l’Orchestre symphonique de Montréal. Ils redonnent l’éclat et le lustre à cette magnifique composition. Payare dirige, sans partition, cette époustouflante pièce musicale.
Une fusion de perfection !
Pour les quarante-neuf minutes suivantes, c’est la Symphonie fantastique. Cinq mouvements sont joués : Rêveries-Passions, Un bal, Scène aux champs, Marche au supplice et, Songe d’une nuit de sabbat. Pour l’histoire, Berlioz est amoureux fou de l’actrice irlandaise Harriet Smithson, il compose pendant cette période cette symphonie et ainsi naît la nouvelle ère du romantisme musical.
Nous sommes transportés par la passion, l’obsession de l’amour, presque la folie de posséder. Prenez avis que dans la vraie vie, Berlioz a fini par épouser Harriet, mais la suite est moins romantique, alors nous nous contenterons du plus beau.
Tout est magnifique, le chef Payare est déchaîné et son orchestre le suit en pleine symbiose. Au cinquième mouvement, on a le privilège d’entendre ces cloches majestueuses, un son tout à fait divin. Une apothéose puissante de sonorité clos cette formidable exécution de la Symphonie fantastique de Berlioz.
Des liens qui perdurent!
On constate que la tournée européenne de l’OSM et de Rafael Payare a eu un impact durable sur la communion qu’il y a entre eux. Ce soir, on pourrait affirmer que l’OSM a son chef et que Rafael Payare a son orchestre.
Après le concert, la rencontre se prolonge. Dans les foyers de la Maison symphonique, on a droit à une présentation des cloches par Serge Desgagné, percussionniste solo de l’OSM, et Rafael Payare Il y a aussi prises de photos, commandes du nouvel album et discussions avec ses nombreux admirateurs.
Crédit photos: Antoine Saito