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Kokoroko enchante Montréal au Théâtre Beanfield

Un retour en force pour l’octuor londonien

Crédit photo : Twitter de l’artiste

Par : Elizabeth Stone

Le 15 octobre 2024, la scène du Théâtre Beanfield à Montréal a vibré au son de Kokoroko, un groupe qui maîtrise l’art de fusionner afrobeat, funk et jazz avec une aisance déconcertante. Dès leur entrée, les membres du groupe ont pris position avec une confiance tranquille, chacun.e sur son îlot musical, prêt.e à offrir au public un voyage sonore inoubliable. Leur complicité était palpable, créant une alchimie joyeuse qui a immédiatement conquis la salle, remplie de spectateurs de tous âges et horizons.

Un avant-goût de nouveautés à venir

Cette soirée a été marquée par l’interprétation de plusieurs morceaux issus de leur prochain EP, prévu pour le 1er novembre 2024. Ce nouvel opus, intitulé Get The Message, semble explorer des grooves plus affirmés, qui se dévoilent avec plus d’audace que dans leurs précédents morceaux, souvent marqués par des ballades africaines. Les nouvelles compositions semblent être une expansion naturelle de ce qu’ils ont construit avec des titres comme Age of Ascent, mais cette fois, elles s’épanouissent avec moins de retenue et plus d’assurance. En écoutant ces avant-premières, il était facile de se laisser emporter et de rêver à danser sous un soleil estival, ce qui a rappelé à beaucoup dans la salle la chaleur de l’été qui vient de nous quitter.

Crédit photo : Instagram @kokorokomusic

Un retour empreint d’émotion

Leur dernier passage à Montréal remonte à l’édition 2023 du Festival de Jazz, une expérience marquante pour le groupe. Le percussionniste a partagé avec le public combien leur précédente visite, aussi brève qu’elle ait été, lui a laissé un souvenir indélébile. Il a confié avec émotion que jouer sur une scène aussi emblématique lui rappelait les moments passés aux festivals avec sa mère durant son enfance, rendant l’expérience d’autant plus spéciale. Ce moment d’intimité a ouvert la voie à une superbe reprise reggae de Paradise de Jean Adebambo, où la voix douce et captivante de Sheila Maurice-Grey, figure centrale du groupe, a littéralement illuminé la performance.

Crédit photo : Kokoroko Facebook

Une expérience inoubliable

Le concert de Kokoroko n’était pas seulement une démonstration technique, c’était une véritable communion avec le public. En combinant des grooves envoûtants et des moments d’émotion sincère, le groupe a su transporter chaque spectateur dans un voyage musical. Cette soirée, empreinte de diversité sonore et d’émotions partagées, a fait naître une envie irrépressible de prolonger l’été et de revivre ces instants sous un ciel étoilé. Pour Montréal, Kokoroko a définitivement laissé une empreinte profonde, marquant la ville de leur générosité musicale et de leur énergie débordante.