Un Noël québécois
Par : Ariane Coutu-Perrault
Il y a 10 ans, India Desjardins vivait un 23 décembre déconcertant, voyant son beau-père avoir un malaise cardiaque. Elle décrit cet événement comme si un film s’écrivait sous ses yeux, c’est de là que naît le film québécois de Noël 23 décembre. Malgré les plus grincheux qui trouvent que le temps des Fêtes arrive toujours trop tôt, ça fait plutôt du bien de voir cette impressionnante brochette de comédiens-comédiennes dans une projection enneigée, dans un paysage typiquement québécois, et qui arrive en même temps que le froid. Malgré que ce soit franchement un film de Noël, l’autrice réussit à ne pas trop être dans un univers quétaine. Les images du film sont à couper le souffle. Que ce soit la maison dans Charlevoix, les rues décorées de Québec ou encore le sublime Petit Champlain, les plans caméras sont toujours magnifiques, voire même réconfortants. On voit trop peu souvent, à l’écran, nos hivers québécois et nos tempêtes de neige.
Les histoires des personnages ne sont pas trop à l’eau de rose, au contraire, un peu tout le monde peut se reconnaître à travers les différentes quêtes et questionnements, et qui surgissent durant ce temps supposément festif. Bien que les personnages soient tous intéressants, ils sont très nombreux, ce qui empêche l’exploitation et la profondeur de ces derniers. Même si leurs destins finissent par s’entrecroiser, le rythme est un peu trop lent, et il aurait été bénéfique d’apprendre à connaître plus amplement certains personnages. On aborde l’homosexualité, les nouveaux parents, la première relation sexuelle, le polyamour, le célibat, la procréation médicale, la santé mentale, la pression sociale, la pression parentale, les accommodements raisonnables, les boomers, bref, tout y passe. Il va sans dire que c’est un film intergénérationnel, tout en restant plutôt léger et parfois comique, ce qui représente un beau défi. Tout le monde peut s’y reconnaître facilement.
À l’affiche dans toutes les bonnes salles de cinéma!