Le Métropolis en fête
Par Jérémy Benoit
Tout le monde se souvient de la prestation d’Edward Sharpe and The Magnetic Zeros à Osheaga l’an dernier où un homme en chaise roulante a eu la chance de faire du «crowdsurfing» et de monter sur scène. Ce fût un moment marquant de la dernière édition du très populaire festival québécois. Cette année encore, l’organisation a invité le groupe californien à venir accomplir une performance à Montréal. Cette fois au Métropolis.
La soirée commence avec Hein Cooper, un jeune chanteur et guitariste australien. La musique de Cooper est très bonne, mais sans plus. Il a un style très normatif. Ça ressemble à beaucoup de trucs que l’on a déjà entendus. Cependant, il a un charme fou sur scène. Il réussit à nous garder attentifs sur chacune de ses chansons. Ce qui est très rare pour une première partie. Il quitte la scène le sourire aux lèvres.
Peu après, Edward Sharpe and the Magnetic Zeros embarquent sur scène. La foule devient frénétique. Le groupe arrive avec son habituel style décontracté. Le chanteur, Alexander Ebert, une coupe de vin à la main et une cigarette au bec, a interprété plusieurs titres des 4 albums du groupe. Il faut avouer que Ebert est une vraie bête de scène. Il danse, il fait des singeries. Ça amuse le public. Ça m’amuse. Il prend le temps de parler avec le public. C’est un peu comme un «jam session» public. Il n’y a aucun stress et le plaisir semble être partagé.
Côté musical, ce groupe est bien garni. Les nombreux musiciens sur scène créent une ambiance et offrent un son remarquable. C’est une musique très texturée celle d’Edward Sharpe. Cependant, niveau musical et niveau mise en scène, il y a un manque. Depuis le départ de Jade Castrinos, l’ex-conjointe d’Ebert qui a été renvoyée du groupe suite à leur séparation, on peut voir que l’énergie sur scène n’est pas la même. Il manque une voix féminine définitivement. Le folk d’Edward Sharpe ne peut être aussi brut. De plus, le spectacle était très sombre. Peut-être que c’était le but. Un concept. Je ne sais pas.
Malgré tout, les gens ont fêté et trinqué avec le groupe californien. Ce fût une belle soirée festive qui a réchauffé le coeur de plus d’un. Ça, c’est sûr.
Texte révisé par : Louise Bonneau