Une soirée à la hauteur de la carrière de cet artiste
Par : Ariane Monzerolle
Le 30 juin, la 43e édition du Festival International de Jazz a eu l’honneur d’accueillir une légende pour sa tournée d’adieu : Buddy Guy à la salle Wilfrid-Pelletier. Sa première partie était assurée par Christone « Kingfish » Ingram, un jeune guitariste qui se fait déjà bien remarqué par la sphère musicale. Je vous partage donc mes impressions de ce concert d’adieu.
Christone « Kingfish » Ingram : Un jeune musicien avec beaucoup d’assurance
Le spectacle commence avec une première partie assurée par le guitariste surnommé « Kingfish ». Originaire du Mississippi, le jeune homme de 24 ans nous surprend avec son assurance et sa prestance sur scène. Sa musique mélangeant des sonorités rock, blues et soul, nous rappelle le jazz des années 60 et le Memphis blues popularisé par B. B. King, Memphis Minie ou Willie Nix.
Il nous séduit avec sa voix grave, ses ballades blues, ses rifts de guitare et les sonorités éléctros qu’on retrouve un peu partout dans sa musique. À certains moments, nous avons l’impression que sa guitare chante pour lui, sa musique est très complète. Il nous offre une performance très sentie et qui fait honneur à la légende à qui la soirée est dédiée !
Il a d’ailleurs aussi performé la veille sur la grande scène du festival. Définitivement si vous ne le connaissez pas, je vous invite à aller écouter quelques-unes de ces chansons.
Buddy Guy : Même à 86 ans, toujours autant énigmatique
Vendredi soir, Buddy Guy nous a offert une performance dans laquelle nous n’aurions jamais pu deviner qu’il avait 86 ans. Dans le cadre de sa tournée d’adieu : Damn Right Farwell, l’artiste est venu dire son dernier au revoir au public montréalais. Il débute le spectacle en nous montrant qu’il avait encore le feu et l’énergie pour nous éblouir. À la fin de la prestation, il nous lance un « Damn Right, I’ve got the blues !» et nous ne pouvons qu’être d’accord avec lui.
Derrière l’artiste, on retrouve une toile rappelant Chicago et son nom illuminé par des néons roses. L’ambiance est festive et amusante. Il a partagé la scène avec le guitariste Ric Hall qui soutenait les mélodies de l’artiste et qui nous a offert un magnifique solo durant le spectacle.
La soirée continue avec un ton d’érotisme et de sous-entendu grivois. Il nous interprète diverses chansons avec ce sous-texte et ces mimiques des plus drôles. Très charmeur, très drôle on retrouve cet artiste avec beaucoup de plaisir. La foule l’acclame à plusieurs reprises et il a su nous amener au 7e ciel.
Durant le spectacle, le public a su donner tout son amour à cet illustre artiste qui tire sa révérence après plus de 70 ans sur les planches à nous séduire, nous faire rire, nous transporter dans un autre univers et nous permettre de nous évader. Et Buddy Guy ne nous a pas déçu, il nous a offert une soirée mémorable et nous a rappelé pourquoi il est une légende du blues. Un bel au revoir.