Montgolfières, St-Eugène et compagnie!
Par : Marie-Claude Lessard
Jeffrey Piton, membre de l’équipe de Marie-Mai lors de la première saison de La Voix, vit définitivement un été 2016 plus qu’exceptionnel. Une tournée pour le premier album francophone La transition paru en 2015 , un ep fort remarqué pour son projet St-Eugene et un nouveau EP solo intitulé Après le déluge, après le froid qui sortira en ligne le 26 août… Nul doute que l’artiste a présentement le vent dans les voiles! Habitué de l’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu, il s’y produira trois fois plutôt qu’une aujourd’hui à 17 h sur la scène L’Étoile de Tim Hortons et à 19 h 20 et 20 h sur la Scène mobile Hydro-Québec. Puisqu’il est Johannais depuis maintenant plusieurs années, je lui ai demandé, lors d’un entretien au sympathique restaurant Dorchester, de me relater, entre autres choses, des beaux souvenirs reliés au plus grand festival familial du Québec.
Incapable d’identifier clairement que représente sa montgolfière préférée (« Un genre de monstre vert! »), Jeffrey n’a, en revanche, pas hésité une seconde à me répondre : « La grande roue! » et « La queue de castor! La classique au chocolat et aux bananes » lorsque j’ai cherché à savoir quel est son manège préféré et la friandise qu’il aime le plus consommer sur le site. Bien évidemment, ses plus beaux instants passés à l’International possèdent, pour la plupart, une saveur musicale. Celui qui a adoré le spectacle de Claude Bégin sur la scène principale l’année dernière et qui avait très hâte de voir le concert d’Half Moon Run cette année (et il avait parfaitement raison, car ce fut un excellent spectacle) se rappellera toujours du soir où il a lui-même foulé la grande scène pour une première partie. « C’était un rêve de kid. Je ne pensais jamais faire cela. J’ai trippé ben raide, mais ça l’a passé tellement vite! Je pense qu’on a joué huit tounes, et après la première, c’était fini. J’ai une photo de ce show-là et je l’ai gardée dans mon petit local pour me motiver. C’est l’un des plus beaux moments de ma carrière en musique. » Et ce, même si… « J’ai pété une corde de guitare pendant une chanson! Tsé, au show où il ne faut pas que ça l’arrive, c’est arrivé. J’ai continué à jouer ma toune, je n’avais pas le choix dans le fond, ça fait partie de la game. »
©Facebook officiel du restaurant Le Dorchester
Bien que le plus récent album solo de Jeffrey soit entièrement en français, le spectacle qu’il présentera en plein air à Saint-Jean-sur-Richelieu comprendra également des titres écrits dans la langue de Shakespeare. « Ce sera un show en duo avec un des membres de St-Eugene, Vincent Monbleau, qui m’accompagnera à la guitare. Ce sera un spectacle intime. Il va y avoir beaucoup de ballades et de chansons de mon album La transition, mais je vais aussi casser de nouvelles chansons en anglais et certains covers que je reprendrai à ma façon. Je sais que dehors, les gens aiment ça les shows qui bougent plus, mais on a déjà fait ce spectacle plusieurs fois dehors, et ça l’a bien été. » Peut-être que des extraits de St-Eugene se glisseront dans l’ordre des chansons puisque l’album fait beaucoup jaser depuis sa parution sur les médias numériques le 3 août dernier. En effet, l’opus figure parmi les 11 albums à écouter au mois d’août de CBC Music, le journal local Le Canada Français lui accordé 4 étoiles et la journaliste Émilie Perreault en a fait une critique dithyrambique sur les ondes de 98,5 fm. «C’est une belle surprise. On ne s’attendait pas à ce genre d’attention, surtout qu’on a pas de distributeur. Les gens nous disent souvent qu’on est un band, mais, pour nous, St-Eugene est plus un projet créatif qui regroupe six amis du secondaire qui font de la musique on and off ensemble. Il y a un local de répétition qui s’est libéré à St-Eugene, d’où le nom du projet. On jouait, à temps perdu, des chansons qu’on aimait. Un jour, on s’est dit que ce serait le fun d’enregistrer un album là-bas. On a tout fait nous-mêmes sur cet album, et on en est vraiment fiers. Au début, c’était l’enfer, car on partait de rien, et c’était difficile de toujours se retrouver les six à la même place (physiquement parlant). Par contre, on a trouvé une zone dans laquelle tous étaient confortables. On apportait chacun nos idées, certains ont écrit plus que d’autres sur l’album, et c’est parfait comme ça. On ne veut pas vraiment faire de shows avec ce projet-là, sauf que le fait d’avoir garoché ça sur Internet donne envie de faire un second album (qui est déjà en préparation)! »
La transition est un album qui porte merveilleusement bien son nom. Il illustre bien le processus créatif de Piton, qui écrit différemment en anglais qu’en français. « La transition français/anglais a été pénible. J’ai fait quelques performances en français pendant La Voix, et j’ai trouvé cela très cool et différent. J’ai donc commencé à écrire en français. Je me suis retrouvé avec un bassin de tounes en anglais et un autre en français. J’ai donc décidé d’y aller avec un album 100 % en français pour essayer, pour le fun, et j’ai vraiment trippé. Par contre, le processus d’écriture est différent, car ce n’est pas la même langue et les mêmes tournures de phrase. J’ai trouvé qu’il était plus facile en français d’être quétaine. Tsé, tu ne peux pas dire »Je t’aime, mon amour » dans une toune francophone tandis qu’en anglais, »I love you, my love », ça passe super bien. Les thèmes que j’aborde dans La transition sont différents de ceux dont je traite en anglais, mais je ne pense pas que ce soit à cause de la langue. J’ai crée La transition dans un 4 et demi. Il ne fallait pas que je fasse trop de bruit, et ça se ressent sur l’album, il est très intime. Ça m’a définitivement donné le goût d’en faire un autre uniquement en français. J’ai envie d’alterner. Je ne veux pas mêler les chansons pour faire des albums bilingues. »
Jeffrey Piton n’a pas l’intention de chômer au courant des prochains mois. Toutes les chansons pour un prochain opus en anglais sont prêtes, il ne reste plus qu’à les enregistrer. D’autres spectacles sont à l’horaire, ce qui lui fait grandement plaisir, car il adore rencontrer ses fans, sa plus belle paie selon lui.
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