Il y a de la nouveauté à l’horizon
Par : Mylène Groleau
Je vous offre, cette semaine, de belles nouveautés et de beaux retour en musique. Beaucoup de préventes alors, n’attendez surtout pas!
Bonne semaine
Lisa Leblanc
Récemment nommée aux prix Junos dans la catégorie Album francophone de l’année, Lisa Leblanc est de retour avec Quoi-ce tu fais ça pour?, sa première nouveauté depuis la sortie de l’album Chica Disco en mars 2022.
Composé durant les mêmes sessions que son plus récent album, Quoi-ce tu fais ça pour? rappelle la saveur funk des succès Pourquoi faire aujourd’hui et Gossip.
Son titre est inspiré par le dialecte acadien de Rosaireville, le village natal de Lisa, où l’on a l’habitude de remplacer les mots « Qu’est-ce » par « Quoi-ce ».
Sur cette nouvelle chanson, Lisa s’en prend, avec son humour et sa verve habituelle, aux effrontés qui lui ont « laissé une crotte sur le cœur » avec leur manque de manières, le tout mené par une mélodie hautement accrocheuse et une section rythmique implacable. On peut en dire autant des claviers hypnotiques et des cuivres qui soutiennent la chanson avec vigueur et élégance.
Lisa LeBlanc poursuit actuellement sa tournée des deux côtés de l’Atlantique. En plus des dates à venir au Canada, notamment à Québec, Toronto et Trois-Rivières, elle s’envolera vers l’Europe en avril pour présenter son spectacle en France et en Belgique. Elle sera ensuite de passage à Lafayette pour une participation au Festival International de Louisiane les 28 et 29 avril. D’autres spectacles suivront à l’automne 2023. Rendez-vous au lisaleblanc.ca pour plus de détails.
Ginette Reno
Le printemps s’annonce radieux pour Ginette Reno qui verra l’aboutissement de deux grands projets. D’abord, elle tendra au public le 6 avril prochain une première autobiographie en plus de 60 ans de carrière, intitulée simplement Ginette. L’artiste chérie s’y dévoile comme jamais. Le même jour, cette grande voix du Québec lancera également C’est tout moi, son 42e album, cinq ans après À jamais paru en 2018 et certifié platine.
Le livre Ginette et l’album C’est tout moi seront disponibles officiellement le jeudi 6 avril, en vente exclusivement sur la boutique en ligne de Ginette Reno et dans toutes les succursales Jean Coutu. En attendant, les deux œuvres sont disponibles en précommande, au ginettereno.com.
Avec l’autobiographie Ginette, la grande dame de la chanson raconte, au-delà de certains grands moments d’une formidable réussite, des années de douleur, de courage et de résilience dans une écriture d’une grande sensibilité où l’on retrouve son franc-parler et son humour. Écrite avec la collaboration complice de l’auteur-compositeur Lambert, le livre Ginette est publié aux Éditions Cantaloupe.
« C’est ma vie. C’est ma bio, à moi. Je vous jure que je m’y révèle telle que je suis. Je vous ouvre mes jardins les plus secrets. Je sais, comme vous savez, que ma voix est ma voie. Mais… je ne suis PAS qu’une chanson ! », déclare Ginette Reno, dès les premières pages.
Pour l’album C’est tout moi, ce sont 14 nouvelles pièces que l’interprète d’exception offre au public. La direction artistique est assurée par Lionel Lavault, fidèle collaborateur de l’artiste.
Ce sont notamment les mots de Félix Gray, Claude Gauthier, Frédérick Baron et Lambert que Ginette chante au fil de ce bouquet de chansons. Elle y signe aussi deux chansons créées tour à tour avec Christian Marc Gendron et Rick Allison.
Pour marquer le coup d’envoi de la précommande de l’album C’est tout moi, trois chansons sont dévoilées : L’envie d’aimer (Lionel Florence / Patrice Guirao, Pascal Obispo) extraite de la comédie musicale Les Dix Commandements, la tordante et entraînante Malatou (Ginette Reno / Christian Marc Gendron) et Le bon côté du ciel (Jacques Veneruso) que Ginette Reno livre en duo avec le baryton Vladimir Korneev
Half Moon Run
Les enfants chéris de Montréal lancent aujourd’hui You Can Let go sur leur nouvelle étiquette de disque: BMG. Avec ce titre, Half Moon Run propose un véritable voyage sonore. You Can Let Go a été réalisé et enregistré par le talentueux Conner Seidel au Treehouse Studio.
« Au fond de mon esprit, il y avait un cri magnifique et véridique », explique Devon Portielje. Les couplets de la chanson rappellent la fréquence cardiaque des premiers succès du groupe, du moins jusqu’à ce que la fièvre tombe et que le refrain se transforme en sublimes harmonies vocales, celles-là même qui ont mené le groupe vers un succès international. Portielje poursuit : « C’est un voyage tumultueux et transformateur à travers les endroits sombres de l’esprit vers, espérons-le, la lumière.»
Il n’est pas étonnant que la transformation et l’autoréflexion soient dans l’esprit du groupe. Depuis le dernier album de Half Moon Run, A Blemish in the Great Light (Glassnote/Universal, 2019), il y a eu une pandémie mondiale, un changement radical dans l’industrie de la musique live en plus d’une re-structure interne du groupe qui a repris sa forme initiale de trio. Entre-temps, le groupe a sorti deux mini-albums ainsi que la très populaire série de capsules «isolation version» (covidéos).
Steve Nightingale, vice-président de Recorded Music Canada chez BMG, se voit très enthousiaste au sujet du nouveau partenariat avec l’étiquette :
« Il n’y a pas beaucoup de groupes qui ont la musicalité, l’écriture émotionnelle et le spectacle en direct à couper le souffle comme Half Moon Run. Nous admirons le trio depuis ses débuts et c’est avec grand plaisir que nous le faisons entrer dans le giron de BMG. Leur nouvelle musique est l’une des meilleures que nous ayons entendues depuis de nombreuses années et nous sommes honorés de nous associer à eux pour la faire connaître au monde entier. »
Les tournées, les concerts, les rencontres musicales avec le public, sont devenues synonymes du nom du groupe, de sa renommée, et du lien qu’il a construit avec ses fans dans le monde entier. Après la pause obligée de deux ans, qui a retenu Half Moon Run loin de la scène, le groupe a offert quelques concerts en 2022, et sans surprise, certains de leurs spectacles les plus réussis à ce jour : plus de 60 000 personnes ont répondu à l’invitation du trio sur les plaines d’Abraham lors de la soirée de fermeture du Festival d’été de Québec où ils étaient la tête d’affiche. Quelques mois plus tard, l’ADISQ a décerné au groupe un Félix (leur cinquième en carrière) pour le meilleur spectacle anglophone de 2022.
Aujourd’hui, le groupe annonce de nouveaux spectacles pour 2023, dont une tournée nord-américaine pour la fin de l’année (en plus des dates européennes déjà annoncées). Fidèle, Half Moon Run poursuit son association avec Plus1. De plus, au Canada, 1$ de chaque billet vendu sera versé à Global Medic qui fournit une aide humanitaire aux personnes touchées par des catastrophes naturelles aux réfugiés et aux personnes déplacées par des conflits. Ils renforcent les communautés qu’ils servent en fournissant une aide immédiate, une formation et un soutien. Aux États-Unis et en Europe, le don de 1$ sera versé au Syrian American Medical Society, une organisation caritative basée aux États-Unis qui fournit des soins médicaux en Syrie depuis 1998. La SAMS soutient 110 installations médicales et plus de 3 000 membres du personnel médical.
L’ouverture générale de la billetterie aura lieu ce vendredi 10 mars. Restez branchés sur les réseaux sociaux et la liste de diffusion de Half Moon Run pour plus de détails.
Elisapie
Près de quatre ans après la sortie de The Ballad of the Runaway Girl, son percutant troisième album solo, Elisapie lance Uummati Attanarsimat (Heart of Glass), une adaptation en inuktitut du succès du groupe américain Blondie lancé en 1979. L’artiste Inuk annonce par le fait même le spectacle Uvattini, qui sera présenté à Montréal et Québec en décembre 2023.
Traduite de l’anglais à l’inuktitut par Elisapie et réalisée par son fidèle collaborateur Joe Grass, Uummati Attanarsimat (Heart of Glass) a été inspirée par un souvenir d’enfance:
Ma mère adoptive était originaire du petit village d’Ivujivik et on allait souvent là-bas pour rendre visite à sa famille. C’était à 30 minutes d’avion de mon village, Salluit. Une fois arrivés à Ivujivik, mes parents allaient « gambler » chez un cousin. Plus tard, j’ai développé des sentiments mitigés sur leur dépendance, mais pas à ce moment-là.
À l’époque, ça voulait dire que les enfants étaient libres de faire ce qu’ils voulaient. Les enfants plus âgés s’occupaient de nous et ils savaient comment faire la fête. Je me souviens d’une nuit où ils ont fait jouer Heart of Glass. Je devais avoir 5 ou 6 ans. Ils se sont tous mis à danser comme des fous. J’observais leur joie avec admiration. J’avais l’impression d’être libre. Pas de parents. Rester debout trop tard pour un enfant de mon âge. Être aimée et traitée comme la plus belle des poupées par mes gardiennes.
Quand cette chanson résonne, je me retrouve à cet endroit avec mes grands cousins. Même si j’étais dans une petite salle, dans un petit village isolé du reste du monde, dans mon esprit, c’était le meilleur « dancefloor » et le « club » le plus branché du monde.
La nouvelle chanson d’Elisapie est accompagnée d’une vidéo réalisée par Philippe Léonard à partir d’images d’archives tournées sur pellicule Super 8 dans le Grand Nord du Québec. Montrant des paysages époustouflants ainsi que différents aspects du mode de vie hivernal des Inuit à travers un assemblage de scènes du quotidien, ces dernières ont été obtenues auprès de l’Institut culturel Avataq et des fonds Mary & Bill Cowley.
Présenté à l’Usine C à Montréal les 7 et 8 décembre, ainsi qu’au Grand Théâtre de Québec le 21 décembre, le spectacle Uvattini (qui signifie « chez nous » en inuktitut) mêle musique, narration, vidéos et performance pour imaginer un espace de rituel où le passé et le présent se confondent, faisant émerger des souvenirs doux-amers et des émotions brutes.
Mis en scène par Émilie Monnet, ce dernier raconte l’histoire personnelle d’Elisapie et celle de sa communauté de Salluit, située tout au nord du Nunavik. D’une facture documentaire et poétique, Uvattini montre et fait ressentir ce qu’est le Nord et les Inuit qui l’habitent. En incorporant diverses surfaces de projections, on y dévoile des paysages et des scènes de vie intimes, pour accompagner les chansons d’Elisapie en créant des mouvements, comme un souffle qui bat au rythme de la musique.
Les billets pour assister au spectacle Uvattini seront en vente dès le 10 mars.
Éléonore Lagacé
Elle s’en fout, que l’autrice-compositrice-
Message tout à fait d’actualité en cette Journée internationale des droits des femmes…
Elle s’en fout évoque la fille et la femme imparfaite, celle qui se sent libre d’agir comme bon lui semble, sans être embarrassée par les conventions sociales. Elle fait ce qu’elle veut, quand elle le veut.
Tout le Québec a découvert la personnalité vibrante et pétillante d’Éléonore Lagacé, maintenant surnommée LÉO, durant la saison 2 de l’émission Big Brother Célébrités, diffusée en 2022.
Ayant une formation professionnelle en musique et en chant, Éléonore aime toucher à tous les arts de la scène dont la danse et le jeu également.
On a pu la voir dans des comédies musicales telles que Grease en 2015 et 2016, ainsi que dans Footloose comme tête d’affiche en 2017 et 2018 dans le cadre du festival Juste pour rire. Elle est également chroniqueuse à Sucré Salé depuis l’été 2021.
Son premier EP, lui aussi intitulé Elle s’en fout, sortira le 7 avril prochain.
William Cloutier
L’auteur-compositeur-
Chanson pop engagée que l’on retrouve sur son premier album On ira — qui cumule plus de 4 millions d’écoutes en continu ! —, Comme des cons voit l’artiste se pencher sur un sujet qui, selon lui, on ne parlera jamais trop : le féministe.
« J’ai grandi entouré de femmes et de modèles féminins. Pour moi le respect qu’on leur accorde fait partie de mes valeurs. Ça teinte énormément mes relations. Cette chanson dénonce le discours machiste, autrement dit les conversations de boys de « chambre de hockey » et les propos inacceptables qu’on entend parfois. J’ai choisi de l’écrire pour rompre ce climat de permissivité. Je n’ai pas la prétention que Comme des cons changera la condition des femmes, mais si elle peut changer un con à la fois j’en serais très fier », exprime William.