Une soirée nébuleuse et captivante, mais aussi remplie de lumière

Par : Ariane Monzerolle

Le 23 août dernier, j’étais conviée au Théâtre du Rideau Vert pour assister à la première de la pièce L’Ombre. Pièce coproduite par le Théâtre du Rideau vert et le Théâtre français du Centre National des arts, Marie Brassard et Daniel Canty sont accompagnés par neuf jeunes interprètes fraîchement diplômé.e.s de différentes écoles de théâtre afin d’explorer l’ombre. Vraie inspiration de cette pièce, on nous propose neuf tableaux explorant ce phénomène difficilement saisissable.

Chaque tableau semble très personnel pour l’interprète, on serait même porté à croire qu’iels sont à la base de l’écriture du dit tableau tant que les tableaux sont uniques et abordent différentes thématiques et que le jeu des interprètes est rempli d’authenticité. Les seuls éléments présents dans chacun des textes sont les aspects : fantastique, sombre et doux.

D’un point de vue de création, cette pièce est bien intéressante puisqu’elle pourrait se faire de tellement de manières. C’est peut-être moi qui s’emporte, mais cette pièce qui était présentée dans une scénographie classique, soit une scène à l’italienne, aurait très bien pu être aussi présentée sur un itinéraire ou dans un lieu moins conventionnel, et je crois que l’esprit de la pièce aurait été le même. Sans oublier que les bris du quatrième mur aident à créer une belle relation avec le public.

J’ai beaucoup apprécié le texte. Parfois interprété comme un récit et d’autres fois plus comme une lecture poétique. Le texte porte différents styles et nous transporte dans un autre univers. Par contre, les interprètes gagneraient à s’approprier un peu plus le texte et laisser paraître leurs accents et tournures de phrases propres à eux. Puisque de toute manière pour certain.e.s d’entre eux, qui étaient moins à l’aise avec l’accent français international, n’avaient pas le choix d’adopter un accent un peu moins soigné et à l’écoute on sentait bien le décalage.

Un autre aspect bien réussi selon moi, malgré son aspect conventionnel, était la scénographie et surtout le travail d’éclairage. Le tout permettait vraiment à chaque tableau de prendre sa propre couleur et unicité. Il y avait plusieurs moments simplement à couper le souffle.  Cet ensemble permettait aux spectateur.trice de vraiment s’immiscer dans l’univers proposé.

L’Ombre est une œuvre complète, unique et créative qui m’a beaucoup plu. Les textes, le jeu d’éclairage et le jeu vrai et senti des interprètes m’ont touchée et m’ont permis de vraiment absorber cette pièce dans son entièreté. J’ai même versé une petite larme à la fin.

La pièce sera présentée jusqu’au 9 septembre au Théâtre du Rideau Vert. Je vous laisse les infos ici. C’était la pièce parfaite pour inaugurer la programmation.