Vitrines musicales avec Bad Dylan, Topium et Nomadic Massive
Photo : Courtoisie
Fidèle à ses habitudes, le Festival MEG nous présentait, vendredi soir dernier, une soirée éclectique où les rythmes électroniques sont explorés sous plusieurs formes. Le public du Divan Orange a eu droit à de solides performances de la part de Bad Dylan, Topium ainsi que de Nomadic Massive. Il s’agissait de l’avant-dernière soirée de cet événement qui célébrait cette année sa 18e édition.
Bad Dylan
Belle entrée de jeu avec Bad Dylan. En regardant ce trio montréalais aller, j’ai pris des notes assez simples : Pop électro rétro, un « party électronique interstellaire tropical avec un twist rock 80’s ». Malgré leur nom qui réfère à un auteur-compositeur-interprète bien connu, il s’agit d’un projet entièrement instrumental, mené par Bad Dylan (claviériste), Bustin Jieber (guitare) et de Bany Débard (percussions acoustiques et électroniques). Ces musiciens ont souvent collaboré dans le passé en participant au sein d’autres formations et projets artistiques : Rock Forest, Fanny Bloom, Half Baked, le Hot Club de ma Rue et Pédo Pédro.
Bad Dylan affirme s’inspirer, entre autres, des univers impossibles et des mystères cosmiques. Le trio offre une performance parfois expérimentale, mais tout de même très accessible. Une belle narration musicale nous capte du début à la fin avec des rythmes précis et entraînants.
Cette performance au MEG semblait être leur dernière pour cet été. Mais de nouveaux spectacles pourraient s’ajouter à tout moment. Il est possible de les suivre sur Facebook pour se tenir au courant.
Topium
Des rythmes tropicaux et cosmiques, nous passons maintenant à la fusion jazz-électro de Topium (nom latin qui veut dire jardin d’agrément). C’est un intérêt commun de ces deux genres qui a poussé Jérôme Dupuis-Cloutier (trompette, clavier) et Jonathan Gagné (percussion) a formé ce groupe en 2015.
Nous sommes toutefois loin ici de la musique des compilations acid jazz plutôt cheesy qui ont inondé le marché au début des années 2000. C’est parce que Topium démontre une véritable expérimentation autant spontanée que méthodique. Le duo utilise une instrumentation numérique, analogique et acoustique pour nous offrir des pièces instrumentales groovy, électro-jazz, planantes qui savent plaire autant aux fans de jazz que de musique électro.
On peut entendre ces chaudes sonorités dans leur EP homonyme, sorti en mars dernier.
Nomadic Massive
Si cette sortie m’a permis de découvrir Topium et Bad Dylan, c’est en plus grande connaissance de cause que je venais voir Nomadic Massive. C’est parce que ce supergroupe roule sa bosse depuis le début des années 2000, amassant une légion de fans sur leur route. Grâce à une présence de scène énergique et animée, Nomadic Massive a bien conclu cette soirée plutôt éclectique qui s’est terminée plus tard que j’en ai l’habitude ces temps-ci.
Avec plus de 10 musiciens sur scène (et il manquait exceptionnellement quelques membres pendant la soirée), Nomadic Massive prend sa place sans hésitation. Le fruit de membres provenant des quatre coins de la planète : Haïti et Caraïbes, Algérie, Chili, Argentine, le hip hop de Nomadic Massive est engagé, engageant et très montréalais.
Ce collectif a présenté avec leur énergie et finesse légendaire des pièces tirées, entre autres, de leur plus récent album The Big Band Theory sorti en juin dernier. Une performance haute en couleur démontrant une complicité sans faille qui fait la grande force du groupe.
Le groupe sera prochainement en performance lors de l’événement Falla qui aura lieu à la Tohu (2345, Jarry Est) le 12 août prochain. Une date à ne pas manquer!
Texte révisé par : Matthy Laroche