Tellement enflammée que l’alarme de feu est partie
Par : Ariane Monzerolle
Jeudi soir commençait le festival Montréal complètement cirque et quoi de mieux pour ouvrir cette soirée qu’un spectacle cabaret mélangeant le burlesque, l’humour, le drag et le cirque? C’est ce que promettent, Shivanana alias Fez Faanana mélangeant de beaux garçons, drags et jouets. Le rendu donne une soirée festive, queer et amusante. Vous savez le sentiment d’aller au cirque quand on est enfant? La joie, le bonheur, les sourires béats, l’ambiance électrisante, l’excitation c’est ce qu’on ressent toute la soirée. La soirée était tellement enflammée que l’alarme de feu est partie, mais ne vous inquiétez pas le feu était simplement dans l’ambiance !
Durant la soirée, nous pouvons admirer une dizaine de numéros. On y retrouve des numéros de jonglerie, clown, d’acrobatie, de danse de cerceaux, de drag, de danse aérienne mélangeant effeuillages et regards coquins. Certains numéros nous éblouissent, tandis que d’autres nous laissent sur notre faim. Le tout est animé par la fabuleuse Barbada. C’était la première Montréalaise pour cette troupe d’origine australienne qui joue depuis 10 ans à guichet fermé à travers le monde. Pourtant, iels ont essayé.e.s pendant six ans de venir performer dans la plus grande ville du cirque au monde. Heureusement, iels ont réussi et ont su nous offrir cette magnifique soirée.
Le spectacle commence avec une reconnaissance territoriale, chose qu’on voit rarement dans les festivals, mais qui se devait tout autant. Ensuite, Shivanana et Barbada nous invitent à prendre conscience du moment présent pour mieux savourer la soirée qu’on s’apprête à vivre.
Le spectacle commence avec une chorégraphie époustouflante. Les interprètes dansent avec des objets rappelant des tampons de maquillage pour appliquer de la poudre, mais en format géant. Nous avons droit à une performance remplie d’assurance et d’impertinence. Iels nous offrent une chorégraphie très technique et mécanique avec un dévoilement spectaculaire de leurs costumes de scène. On retrouve un mélange de danse burlesque et d’acrobatie. Un numéro qui met la table pour la soirée.
Jonglerie et danse aérienne
Deux de mes numéros favoris dans la soirée étaient ceux de jonglerie interprétée par le beau Louis Biggs et celui de danse aérienne dans un cerceau par Thomas Worell. Les deux numéros sont très différents l’un de l’autre, mais tout autant époustouflants.
C’est le numéro de Louis Biggs qui ouvre la soirée sur Under Pressure par Queen et David Bowie, le jeune homme nous en met pleins les yeux avec son agilité à manier différentes balles tout en nous offrant un numéro d’effeuillage qui nous fait sourire et rire. Il nous offre des moments cocasses que nous avons tous et toutes déjà vécu, comme lorsqu’on doit enlever les jambes de notre jean après un effeuillage très coquin ou que la musique se termine et on doit aller la repartir. Un numéro qui nous a fait bien rire. Et que dire de cet artiste qui nous a tous charmés avec ses clins d’œil et sourire malicieux.
Le numéro de Thomas Worell n’aurait pas pu être plus différent. Sur la chanson Cellophane de Fka twigs. Il nous offre une chorégraphie intense, lente et touchante. C’est un numéro différent, mais qui est juste parfait. La salle est plongée dans le noir avec seulement une chute de lumière sur l’interprète qui nous impressionne avec ses prouesses aériennes. Définitivement, un des plus beaux numéros de la soirée
Dirty Laundry nous offre une versatilité de performance et d’émotion. Barbada nous sert une animation taquine et impressionnante. J’aurais pu passer la nuit à admirer les performances.
Le spectacle est présenté jusqu’au 16 juillet à l’espace Saint-Denis. Toutes les informations se retrouvent sur le site web.