un magazine web axé sur la culture d’ici

New Jazz Underground, au FIJM

L’innovation jazz à la sauce New-yorkaise

Crédit photo: Émanuel Novak-Bélanger

Par : Luc Lecavalier

Le groupe new-yorkais New Jazz Underground était de passage au studio TD, pour faire découvrir au public montréalais leur fusion original entre jazz classique, hip-hop et arrangements sonores.

Une vraie soirée de jazz au son qui nous ramène dans le passé, tout en nous faisant découvrir des éléments nouveaux. 

Sebastian Rios (bassiste, compositeur), TJ Reddick (batteur), Noah Halpern (trompettiste) et Isaiah J. Thompson (pianiste) sont quatre jeunes talentueux musiciens de jazz s’étant rencontrés aux alentours de la pandémie. Une période ou ils devaient jouer dans les parcs de New York pour subvenir à leur passion et leur besoin de jouer; Sebastian Rios soulignant le bonheur de ne plus « faire de concerts pour des pigeons! » 

Le jazz avec un soupçon d’innovation

Ce groupe représente bien la beauté des festivals : des musiciens venant d’ailleurs ,qui cherche à se faire connaître, à la rencontre d’un public en quête de découvertes musicales. Si le groupe se vante de mélanger plusieurs styles musicaux, c’est bien du jazz qui nous divertit pendant un peu plus d’une heure. 

Crédit photo : Émanuel Novak-Bélanger

La trompette de Noah Halpern sonne comme un guide dans la plupart des morceaux. D’ailleurs, celui-ci ébahit le public avec sa dextérité impressionnante à l’instrument, qui expose un éventail de notes rarement entendu. Celui-ci use bien de la technologie pour créer des effets, comme pour créer une impression de plusieurs trompettistes jouant en même temps. 

Si Sebastian Ross y vas lui aussi de quelques arrangements sonore pour, par exemple, amener un côté plus électro à une piste, l’essentiel de la musique provient des quatre musiciens, ce qui donne un concert axé sur l’instrumental au son brut et vrai. Pas le genre de spectacle pour danser à tue tête, mais qui offre une écoute ô combien agréable. 

Un son à point et équilibré

Chaque musicien à son moment. Isaiah J. Thompson, décrit par Rioss comme un « maestro », est un pianiste d’exception dont le son allège le poids des trois autres instruments. TJ Reddick, en bon batteur de jazz, sait comment donner des percussions sans trop prendre de place, ce qui ne l’empêche pas d’y aller d’une performance solo rythmée et énergique en fin de spectacle. 

Crédit photo : Émanuel Novak-Bélanger

On a droit à bon équilibre entre morceaux du groupe et classiques provenant d’artistes de renom et variés, tels que Duke Ellington, Nicholas Payton ou Miles Davis. Une belle performance dans une ambiance intime et conviviale, qui nous permet d’apprécier toute la souplesse et le réconfort de la musique jazz.