Un cocon musicalement poétique
©Site officiel Queen KA
C’est dans l’ambiance feutrée et intimiste du Petit Outremont que Queen KA et ses deux complices (Blaise Borboën-Léonard et Stéphane Leclerc) ont offert une prestation authentique et musicalement poétique dans le cadre des Mardis Métissés (Vision Diversité). C’est à travers un merveilleux alliage de mots et de sonorités bien choisis que le public s’est glissé dans leur cocon. Je parle de mots et de sonorités bien choisis, car le poids des mots est important dans l’univers de Queen KA, et la musique est plus qu’un accompagnement. Les mots de Queen KA nous font tantôt réfléchir, rire et pleurer. Une chose est certaine, elle ne laisse personne indifférent avec des thèmes comme les abus physiques et psychologiques, les relations amoureuses ou encore la vie d’une enfant réfugiée.
Queen KA accompagne ses mots de très bonne musique : Stéphane Leclerc (guitares, machines) et Blaise Borboën-Léonard (violon, claviers, piano, machines). En fait, c’est plus qu’un accompagnement, c’est un entrelacement entre leur musique et ses mots. Dans la première partie, c’était plus ordonné et après l’entracte plus organique et expérimental. Ses garçons d’amour, comme elle les appelle affectueusement, et elle se sont adaptés au jeu et à l’interprétation les uns des autres. Ce qui a donné une ambiance vaporeuse et onirique.
Queen KA nous a envoûtés avec son aura mystique. Elle comble le public avec sa théâtralité et sa vulnérabilité dans la livraison de ses mots. Ses textes traversent les questionnements existentiels, transcendent l’introspection doublés de son univers musical bien particulier. Une ambiance parfois électro, post-trad, violons, guitares et claviers enrobée de fréquences de synthèse, pulsée par des rythmes technos lorsque les textes de la « reine du slam » le commandent. Son style bien à elle qu’elle assume la rend attachante, et son authenticité crée une complicité avec son public. Un public composé de fans, mais aussi de néophytes qu’elle a su charmer avec ses textes de qualité, portés par sa voix puissante et texturée.
Crédit photo de couverture : ©FB Queen KA
Texte révisé par : Annie Simard