Retour sur la première journée du Rockfest
Rockfest 2017 © Simon Paradis/MatTv.ca
Par : Ariane Coutu-Perrault
C’est jeudi que débutait la 13e édition du Rockfest de Montebello sous un ciel menaçant. Dame Nature a mis le Rockfest et ses festivaliers et festivalières à l’épreuve. La pluie a cessé avant le début des spectacles, mais on pouvait s’attendre à un terrain salissant et bouetteux. Mais rien n’arrête la foule du Rockfest qui répond massivement à l’appel. C’est le groupe de hardcore punk First blood qui ouvre officiellement les festivités du Rockfest. Brown suivait avec un son complètement différent du premier groupe. Depuis quelques années déjà, le Rockfest ajoute à sa programmation des artistes rap et hip-hop, ce qui rend le festival plus accessible. Mais le Rockfest n’oublie pas ses plus fidèles en leur offrant des légendes du punk telles que GBH. Malheureusement, j’étais prise dans le trafic à l’entrée du village voisin, je n’ai donc pas pu assister à leur spectacle. Je me suis reprise avec Mustard Plug qui jouaient en début de soirée sur la scène Tony Sly. Rien de mieux pour commencer la fin de semaine avec des maîtres du ska qui savent définitivement mettre le party dans la place. La chanson Brain on Ska a pris tout son sens lorsque les gens sont devenus fous au rythme des cuivres. Il n’y avait pas de doute que Orloge Simard allait savoir garder l’ambiance et l’énergie installée dans la foule de la scène Tony Sly. Pendant ce temps, les gens faisaient la longue file pour se rendre à A Day to Remember.
Si vous avez suivi ma chronique pré-Rockfest, vous savez déjà que j’avais très hâte au retour des Marmottes aplaties. Encore une fois, c’est sous un ciel calme sur Montebello, vers 23 h, que la magie opéra. Depuis quelques années, j’ai pu constater que les réunions québécoises donnent place à des moments forts et émouvants. Comme une réunion de famille où tu revois le petit cousin Alain qui est si drôle. C’est nul autre que Rej Laplanche, fier et nostalgique, qui est monté sur scène pour présenter le groupe qu’il avait côtoyé, mais aussi les présenter au public sur les ondes de Musique plus. Les gars des Marmottes sont montés sur scène, comme la Sainte-Trinité, vêtus proprement et entièrement de rouge pour rocker. Ils ont offert une perfomance qui ne laissait pas trahir leur absence. Il y avait une frénésie démentielle lorsque le parterre de la scène Prohibition s’est mis à hurler « M. A. R. M. O. T. T. E. S. A.P.L.A.T.I.E.S », prêt à tout détruire. Même les gars des Marmottes semblaient étonnés que la foule se souvienne aussi bien des paroles. « Allez Montebello, on est rendus vieux, on veut entendre les décibels. » Ils étaient vraiment contents d’être là, ils étaient bons, ils étaient drôles. Mes attentes ont été complètement conquises lorsque, vers la fin du spectacle, ils ont enchaîné Vanille et Gagner.
Pour terminer la première soirée, Propagandhi et Five Finger Death Punch ont clos la soirée simultanément. Comme quoi tout est permis au Rockfest, le chanteur de Five Finger Death Punch a demandé, pendant la chanson Burn Motherfucker, Burn, au vendeur de bière dans la foule, de donner toutes les bières qui lui restaient aux gens autour de lui.
Un autre moment signé Rockfest et qui annonce une fin de semaine, encore une fois, inoubliable.
Texte révisé par : Johanne Mathieu