Un des albums les plus attendus de l’automne
©Jean-Philippe Sansfaçon
Rosie Valland est plutôt zen quoique un peu fébrile. Après six mois de travail, elle va finalement sortir son premier album, Partir avant, ce vendredi 18 septembre pendant Pop Montréal. «Je suis heureuse. Je mange bien. Je cours. Je suis en forme. Je ressens un certain stress, car tout cela est nouveau pour moi, mais je suis confiante. Nous avons travaillé fort et j’ai hâte de présenter cet album-là au public.»
Si les choses semblent filer à toute allure depuis quelques temps pour Rosie Valland, c’est généralement pour le mieux. En plus de la concoction de cet album, elle a également été prise sous l’aile du nouveau label Duprince, dirigé par la gang d’Ambiances ambiguës.
Celle qui a suscité l’intérêt des mélomanes lors de son passage à Granby en 2012 a su garder notre attention avec son EP homonyme sorti au printemps 2014. On y retrouvait les extraits Mon Parfum et Apprendre à tomber que l’on a également pu entendre lors de la populaire télésérie radio-canadienne Nouvelle adresse. Et son passage au concours Francouvertes 2015 fut très remarqué. C’est sans doute pourquoi Partir avant est l’un des albums québécois les plus attendus de l’automne. Ce n’est pas peu dire pour un premier album.
À l’instar de son EP paru en 2014, Rosie a fait appel aux talents de réalisateurs de Jesse MacCormack qui l’accompagne également en spectacle en plus de Jean-Philippe Levac (Pandaléon) à la batterie. «Nous avons tous les trois développé une belle complicité et ça transparaît sur l’album et sur la scène.»
L’album Sun de Cat Powers a été d’une puissante influence dans la production de Partir avant. «L’écoute de Sun a été un tournant important pour moi. Elle s’était permise de faire un folk avec plein de textures et d’arrangements qui pouvaient paraître weird au début, mais qu’au compte final, ça fonctionnait. C’est pour ça qu’avec Jesse, nous nous ne sommes jamais mis des freins. On voulait explorer tout ce que le studio pouvait nous permettre de faire.» Parmi ses autres influences, Rosie cite également Feist, Emily Haines, la chanteuse de Metric, et Ariane Moffatt.
Les chansons de Partir avant sont nées du désir de l’artiste d’avoir un dialogue qui n’a jamais pu avoir lieu à la suite d’une rupture amoureuse. «J’avais un besoin viscéral que ça sorte, d’exprimer des choses qui me permettraient de faire le deuil de cette rupture.» L’écriture des chansons de l’album a coïncidé avec la lecture de La renarde et le mal peigné, qui rassemble une correspondance entre Pauline Julien et Gérard Godin. «Sans censure, indique Rosie, ils se sont dit les meilleures choses et les pires. Ça m’a inspiré à être ouverte dans mon écriture.»
Avant le grand jour
Avant de pouvoir goûter le plat principal en entier le 18 septembre, le public a droit depuis quelques jours à de généreuses entrées. Jusqu’à la journée du lancement, on dévoile une à une, les chansons de l’album accompagnées de vidéos réalisées par Jean-Philippe Sansfaçon, question de nous faire patienter en beauté.
Un premier extrait a également été lancé cet été, Olympe. Le vidéoclip a été réalisé par la boîte de production Martine aimait les films.
Le lancement de Partir avant aura lieu dans le cadre de Pop Montréal le vendredi 18 septembre au 180g (6546, Waverly). L’événement est gratuit, mais les places sont limitées. Rosie Valland partira ensuite en tournée cet automne et fera la première partie de plusieurs spectacles d’Ariane Moffatt au Québec.
Pour plus d’information www.rosievalland.com ou www.facebook.com/rosievalland.