Le retour au bercail de Sam Roberts
©RenaudVinet-Houle/MatTv.ca
Par Sara Avakian
Comme beaucoup d’artistes basés à Montréal, Sam Roberts Band a décidé de clore sa tournée Lo-Fantasy à la maison. Pour l’occasion, famille, amis et centaines de fans se sont réunis au Métropolis samedi soir.
Il était 21 h 50 quand le groupe a pris d’assaut la scène et dès les premières notes de guitare de Shapeshifters, c’était évident qu’on avait en face de nous un Sam Roberts bien en forme. Souriant et sautillant, il n’hésitait pas à se déplacer et occuper tout l’espace qui s’offrait à lui sur les planches du Métropolis.
Devant deux écrans géants sur lesquels défilaient différentes formes et images tout au long du spectacle, le groupe a enchainé avec Human Heat et Fixed To Ruin, tirée de l’album de 2008, Love At The End Of The World. Ce n’est qu’après Let It In que le frontman s’est vraiment adressé à la foule. Mélangeant le français et l’anglais, le natif de Montréal s’est pressé de déclarer son amour pour la ville où il a grandi. « There’s really no place like home », a-t-il dit après avoir confié que le band s’imagine à Montréal lorsqu’ils sont sur la route et ont un peu de difficulté à se mettre dans l’ambiance d’un concert. De plus, le chanteur a pris le temps de sincèrement remercier les groupes qui ont performé en première partie, The High Dials et The Receivers, et ce, à plusieurs reprises durant la soirée.
Le reste du concert a un peu évolué en dents de scie. Parmi les bons moments : Where Have All The Good People Gone? durant laquelle la foule a été appelée à accompagner le chanteur, Bridge To Nowhere pour laquelle Roberts a passé de la guitare électrique à l’acoustique, et bien sûr, le hit Brother Down pendant laquelle le public chantait les Oh oh oh à pleine voix. Plutôt que de terminer son set sur ce succès, le groupe a préféré continuer avec Chasing The Light. Un choix audacieux qui, au final, a plutôt cassé l’ambiance survoltée qu’avait installée Brother Down.
Pour le rappel, Sam Roberts Band a interprété l’entrainante We’re All In This Together suiviede la planante Golden Hour. Ils ont enchainé avec Hard Road, qui a été dédiée à Gino, un ami du groupe, qui fêtait ses 40 ans ce soir-là. Malheureusement, plutôt que de terminer le spectacle en force, Mind Flood ressemblait à une interminable jam-session. Beaucoup de gens ont perdu intérêt, et quitté avant la fin. Un peu décevant.
Somme toute, le groupe a livré une bonne performance. Il n’y a pas de doute que Sam Roberts Band est un groupe de grand talent : les membres ont joué tous leurs morceaux avec aplomb, mais leur concert aurait pu profiter d’une setlist un peu plus réfléchie.
Liste de chansons
- Shapeshifters
- Human Heat
- Fixed To Ruin
- Let It In
- Angola
- Where Have The Good People Gone
- Detroit ’67
- Love At The End of The World
- Bridge To Nowhere
- Metal Skin
- Kid Icarius
- No Sleep
- Them Kids
- Brother Down
- Chasing The Light
Rappel
- We’re All In This Together
- Golden Hour
- Hard Road
- Mind Flood
Crédit photo : ©RenaudVinet-Houle/MatTv.ca