Un hommage vibrant aux groupes qui ont marqué la scène musicale québécoise
Le Premier Gala de l’ADISQ, c’était hier soir au MTelus. Ce gala, permettant à plusieurs artistes et groupes de rayonner par la conception d’albums, a remis vingt-quatre prix tout au long de la soirée, certains accompagnés de bourses. Le tout était animé par la flamboyante Sarahmée qui, comme l’a noté Dominique Fils-Aimé, semble exceller dans tous les domaines. Elle nous l’a encore démontré avec sa deuxième animation du Premier gala de l’ADISQ, qui était très réussie.
Les Cowboys Fringants, pour une dernière fois
Avec son album et spectacle Pub Royal et le clip vidéo La fin du show, le groupe Les Cowboys Fringants est reparti avec cinq statuettes lors du gala de l’industrie et du premier gala. Ils ont remporté les prix Album de l’année – choix de la critique, Album de l’année – Alternatif, et le prix Vidéo de l’année lors du Premier gala de l’ADISQ. C’est une belle manière de rendre hommage à Karl Tremblay, désormais décédé, chanteur principal du groupe, et de souligner l’apport du groupe dans la musique québécoise.
Un autre groupe bien aimé du public québécois, Karkwa, a remporté quatre statuettes au cours des deux premiers galas d’hier. Lors du premier gala, ils ont reçu le prix Album de l’année – Rock. Le groupe, qui repart en pause pour une durée indéterminée à Noël, ne s’attendait pas du tout à un tel accueil pour leur retour, fait par plaisir et sans attentes particulières. En entrevue, Louis-Jean Cormier m’a d’ailleurs expliqué que ces pauses que le groupe prend permettent d’allonger le plaisir et d’alléger le processus créatif sans être sous la pression de toujours produire un nouvel album.
Du jazz, du classique et de la musique instrumentale
Une chose que j’ai bien appréciée du Premier gala de l’ADISQ est qu’on prend le temps de souligner des genres musicaux qui ne passent pas toujours sur les chaînes populaires et ne tombent pas facilement sous notre radar. Dans la catégorie Classique, c’est Angèle Dubeau qui a remporté le Félix. La violoniste a d’ailleurs annoncé qu’elle devait prendre sa retraite en raison d’une blessure à l’index qui l’empêche de continuer à jouer; c’est donc une belle manière de clore sa carrière prolifique.
On rappelle qu’Angèle Dubeau a quarante-huit albums à son actif. En entrevue, elle me confie qu’elle est un peu déçue de ne pas s’être rendue à cinquante, qui était l’un de ses objectifs, mais je suis certaine que l’interprète saura s’illustrer dans d’autres sphères de la musique classique.
Un de mes moments préférés du gala fut la magnifique prestation de Jeremy Dutcher et Dominique Fils-Aimé, respectivement récipiendaires des prix Album de l’année – Bilingue et autres langues et Album de l’année – Jazz. Cette prestation était remplie de beauté et de douceur; ensemble, iels ont su nous offrir un moment d’évasion tout simplement sublime.
Ma rencontre avec Dominique Fils-Aimé était d’ailleurs très chaleureuse : passionnée par les fréquences sonores et spirituelles, elle veut faire résonner son amour pour le monde autant avec sa musique qu’avec ses interactions avec les autres, définitivement une artiste à découvrir.
Puis, dans la catégorie Album de l’année – Musique instrumentale, c’est le magnifique Flore Laurentienne qui fut sacré récipiendaire. Personne douce et calme, avec sa musique, il nous enivre et nous fait chavirer dans son monde rempli de tonalités plongeantes et voluptueuses.
Le R’n’B et soul, finalement reconnus
Le R’n’B et Soul, styles musicaux existant depuis les années quarante et présents dans nos oreilles depuis toujours, a enfin sa catégorie à l’ADISQ, et c’est le duo Rau_ze qui fut le premier récipiendaire de ce prix. Pour elleux, c’est une fierté de recevoir ce prix qui aurait dû être décerné depuis déjà bien longtemps.
Finalement, le Premier gala de l’ADISQ était un moment où tous les styles de musique étaient mis à l’avant, et où les artistes et groupes ont pu briller. Une fois de plus, ce fut une belle rencontre pour la musique québécoise.
La quarante-sixième édition du Gala de l’ADISQ sera diffusée dimanche 3 novembre à 20h sur les ondes de Radio-Canada, tandis que le Premier Gala de l’ADISQ sera en rediffusion sur les ondes de Télé-Québec dès 18h le dimanche 3 novembre. Une couverture du Gala de l’ADISQ et de son tapis rouge sera d’ailleurs faite pas notre équipes, soyez à l’affut lundis pour nos articles.
La liste complète des Félix remis lors du Premier Gala
Album de l’année – Adulte contemporain
Du feu dans les lilas, BEYRIES
Album de l’année – Alternatif
Pub Royal, Les Cowboys Fringants
Album de l’année – Anglophone
99 Nights, Charlotte Cardin
Album de l’année – Bilingues et autres langues
Motewolonuwok, Jeremy Dutche
Album de l’année – Choix de la critique
Pub Royal, Les Cowboys Fringants
Album de l’année – Classique
Signature : Philip Glass, Angèle Dubeau & La Pietà
Album de l’année – Country
À boire deboutte, Salebarbes
Album de l’année – Folk
On va-tu prendre une marche ?, Sara Dufour
Album de l’année – Jazz
Our Roots Run Deep, Dominique Fils-Aimé
Album de l’année – Langues autochtones
Tshitatau, Florent Vollant
Album de l’année – Musique électronique
Miracles, CRi
Album de l’année – Musique instrumentale
8 tableaux, Flore Laurentienne
Album de l’année – Musiques du monde
Ilhada, Mônica Freire
Album de l’année – Pop
Submergé, Roxane Bruneau
Album de l’année – R&B/Soul
Virer nos vies, Rau_Ze
Album de l’année – Rap
Non conventionnel, Souldia
Album de l’année – Réinterprétation
Inuktitut, Elisapie
Album de l’année – Rock
Dans la seconde, Karkwa
Album de l’année – Traditionnel
Domino!, La Bottine Souriante
Album ou DVD de l’année – Jeunesse
Faut toujours faire comme les grands, Les Petites Tounes
Spectacle de l’année – Anglophone
99 Nights, Charlotte Cardin
Spectacle de l’année – Humour
Des putes et des voleurs, Adib Alkhalidey
Spectacle de l’année – Variétés/Réinterprétations
Le Roy, la Rose et le Lou[p], Le Roy, la Rose et le Lou[p]
Vidéo de l’année
La fin du show, Les Cowboys Fringants