Une décadente Belle au bois dormant
Les danseurs des Grands Ballets ont décidé de sortir de leur zone de confort pour relever le défi en interprétant La Belle au bois dormant, d’après la symphonie de Tchaïkovski, chorégraphié par Mats Ek. Il est présentement à l’affiche du 10 au 26 octobre 2013.
Le spectacle est une grande réussite autant par l’intensité du propos, que par la forme. Mats Ek, le chrorégraphe, casse les barrières ou crée des ponts, en présentant ici, de manière transparente et profonde, des traits humains universels. Il invite à rompre avec nos attentes et nos cloisonnements. Il transcende le conte déjà universel et lui inculque une nouvelle vision quasi sociale.
La danse occupe une place aussi importante que la musique et la mise en scène. Elle demeure fidèle aussi à sa vision du corps comme outil d’expression intense et infini. Il joue avec les gestes pour tirer sur les cordes sensibles, donnant à chaque artiste, tantôt une précision exacerbée, tantôt une liberté violente.
On pourrait presque aussi découvrir le spectacle uniquement par sa mise en scène, qui m’a fait penser à une comédie musicale.
Cette œuvre intemporelle est un hymne à la liberté et l’amour. Cela est exprimé avec une extrême sensibilité dans les jeux d’interprétation, une sorte de road-movie des temps moderne.
Avis à tous les amateurs des Grands Ballets, ce spectacle ne pourra que vous plaire !
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Crédit Photo: Huriel Salaun\MatTv.ca
