D’un demi-sous-sol à la grande scène!
© Angéline Gosselin/MatTv.ca
Par : Mélissa Thibodeau
Le groupe funk-soul montréalais The Brooks a fait bouger les foules jeudi soir alors que le collectif prenait d’assaut la grande scène TD. C’était, pour plusieurs, l’un des concerts à ne pas manquer dans le cadre de cette 38e édition du Festival international de jazz de Montréal et la foule n’a pas été déçue. L’octet présentait deux spectacles, j’ai assisté à celui de 21 h.
Réunissant des musiciens de haut calibre tels que l’Américain Alan Prater (voix/trombone), Alexandre Lapointe (basse), Daniel Thouin (claviers), Hichem Khalfa (trompette), Marc Bell (percussions), Maxime Bellavance (batterie), Philippe Look (guitares) et Sébastien Grenier (saxophone), The Brooks propose sa « Soul Therapy » de façon hebdomadaire au Diese Onze depuis environ trois ans. Cette fois-ci, comme l’a indiqué Laurent Saulnier, vice-président à la programmation du Festival de jazz, ils sont sortis de leur demi-sous-sol pour envahir la grande scène TD.
Et la transition se fit sans heurt tellement que le groupe a su remplir la scène avec aise. Il faut dire que le groupe était bien réchauffé, plusieurs musiciens avaient déjà joué sur cette scène dans le cadre de d’autres projets. De plus, ils avaient fait la première partie de Charles Bradley ce mardi. Le groupe continuait donc d’être en pleine forme sur la scène TD devant plusieurs milliers de festivaliers.
Si j’avais entamé le spectacle du haut de la tour médias, j’ai vite changé de place pour me mêler au public, question d’être vraiment dans la vibe. Il faisait beau et c’est le genre de spectacle dont tu dois vraiment vivre l’expérience et ne pas rester dans ton coin. La bande fusionne soul et funk avec des teintes de rock de la vieille école qui te donne envie de danser ta vie. Le groupe sait animer la foule et les piquer quand elle se fait trop timide, entre autres, lorsque Prater les accuse « de sonner comme Toronto »… Il ne fallait que ça pour que la foule se reprenne afin de le contredire. Le groupe était appuyé des puissants chœurs des excellentes Kim Richardson et Marie-Christine Depestre. Le groupe a clairement du plaisir à jouer ensemble et leur bonne humeur était contagieuse.
On dit de cet octet qu’il est le secret le mieux gardé de Montréal, quoique cette description tend de moins en moins à s’appliquer à eux. Le collectif offrira sa thérapie par le soul dans le cadre d’une tournée des festivals du Québec avec des arrêts à Sherbrooke, à Shawinigan, à Chicoutimi, à Gatineau, pour ne nommer que ceux-là. En attendant, il est encore possible de les voir de façon plus intime à tous les mercredis (sauf le 19 juillet) au Diese Onze, situé sur St-Denis, entre Duluth et Rachel.
Crédit photo : © Angéline Gosselin/MatTv.ca
Texte révisé par : Johanne Mathieu