La nature douce de Trevor Hall
© Photo officielle
C’est sur une note de douceur que Trevor Hall est venu présenter son nouvel album, The fruitful darkness, au Club Soda durant le Festival international de jazz de Montréal après la performance de Jake Clemons. L’album est sorti officiellement en février dernier, mais le chanteur californien avait déjà sorti quelques chansons, par vague, depuis septembre 2017. Cela avait donc laissé le temps à ses fans d’apprendre par cœur ses chansons réconfortantes. Trevor Hall et ses musiciens sont tranquillement montés sur scène pendant qu’un enregistrement du texte lu par l’artiste à la voix chaude et feutrée, suivi d’une musique un peu plus électronique que ce qu’on lui connait, sous les applaudissements tonitruants du public.
Trevor Hall est une artiste débordant de sincérité, d’amour de passion et qui est en symbiose avec sa musique et la nature, un thème qui revient régulièrement dans ses textes. Cette sincérité transparaît dans ses chansons et il nous en fait profiter sur scène. Il établit le contact avec le public très tôt, en le remerciant avec un énorme sourire aux lèvres, de s’être déplacé. Se rappelant de la dernière fois qu’il avait joué en première partie à cette même scène, il semble très heureux d’être de retour pour son propre spectacle. Puisque que Trevor Hall ne fait rien sans caractère, sans signification, il s’arrête et parle beaucoup à l’audience, racontant des histoires et expliquant la teneur, les racines de son album. Entre ses chansons reggae, parfois accentué de flow, parfois accompagné d’une guitariste au rythme folk, il raconte entre temps que l’astrologie l’a beaucoup aidé à écrire ses chansons. Il raconte également la provenance de la chanson The Weaver, une chanson hommage à une tribu de l’Inde de l’est et de leur rituel. C’était à la fois touchant et intéressant tout en rendant cet hommage encore plus vrai.
Comme le veut le reggae, le groupe se permet une liberté créative durant la prestation des chansons. Ils improvisent à travers les chansons, passant de la basse à la contrebasse, échangeant la deuxième guitare pour des percussions, laissant le chanteur solo, mais aussi en laissant un moment de gloire à chaque musicien durant la chanson Still Water. Le tout devant une image de boisé coloré aux allures d’Inde. Un hommage entier à la nature et la musique.
Texte révisé par : Johanne Mathieu