Me, myself and I
Crédit photo : Caroline Laberge
Par Sébastien Bouthillier
Michel (Roger La Rue) a déniché Me, myself and I, le vinyle disparu de la circulation depuis 30 ans. Un disque recherché par les collectionneurs et fins connaisseurs de jazz. De retour chez lui, il veut impatiemment se caler dans son confortable fauteuil pour jouir de la musique.
Mais sa femme (Josée Deschênes), son fils (Laurent Duceppe), son voisin (Bobby Beshro), sa maîtresse (Mireille Deyglun) et son plombier (Antoine Vézina) l’interrompent sans cesse. Impossible pour le mélomane de déposer le précieux Me, myself and I sur la table tournante. Michel semble prêt à sacrifier son mariage, à renier son fils et assister à l’inondation de sa maison pour enfin écouter la mélodie de Neil Youart. En vain!
Monique Duceppe met en scène cette pièce de Florian Zeller, d’après l’idée originale de Simon Gray : Otherwise Engaged. C’est une excellente pièce à voir durant le temps des Fêtes. Malgré la gravité du propos, les répliques vives que s’adressent en saccades les protagonistes dans un dialogue de sourds, déclenchent les éclats rire chez les spectateurs.
Me, myself and I, la pièce où chacun ne comprend que ce qu’il veut entendre, révèle l’égoïsme, du moins l’insensibilité de Michel. À l’approche de Noël, le théâtre Jean-Duceppe programme une pièce qui peut nous rapprocher de ceux qu’on apprécie.
Crédit photo : Caroline Laberge