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Ce n’est qu’un aurevoir

Concert de Groenland au Festival international de Jazz de Montréal

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© Frédérique Ménard-Aubin

Par : Maxime D.-Pomerleau

C’est vendredi soir, sous un Métropolis étoilé, que Groenland a dit aurevoir à ses fans, avec un spectacle au Festival international de Jazz de Montréal. Le groupe montréalais, qui prend une pause indéfinie à la fin de 2017, était heureux de clore un chapitre de son histoire dans la ville qui l’a vu naître, grandir et dépasser ses frontières.

Comme c’est la tendance au Jazz, le concert était un plateau double entre Groenland et la formation new yorkaise San Fermin. Tout droit venue de Brooklyn, la formation éclectique (huit musiciens se partageant la batterie, la basse, la guitare, le violon, la trompette, le saxophone baryton et les claviers) offre des pièces à saveur RnB et soul aux accents americana, avec certaines envolées rock, mais qui, le plus souvent, tombent à plat. L’alternance entre les deux chanteuses, au timbre de voix clair très pop, et le chanteur, à la voix profonde associée au registre jazz et blues, est intéressant et brise la monotonie. Leurs chansons ont des structures complexes et divers changements de rythmes, mais ce n’était pas assez pour conquérir la petite foule de curieux regroupés vendredi soir. On sentait davantage une première partie qui s’allongeait, plutôt qu’un plateau double présentant deux groupes du même calibre.

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© Frédérique Ménard-Aubin

Débutant avec Times of Survival, Groenland donnait le ton au reste de la soirée, qui a passé comme un éclair. Quelle voix magnifique de Sabrina Halde, et quelle orchestration riche, que nous avons pu apprécier dès la seconde pièce, avec un quatuor de cuivres qui s’est joint au quintette sur scène. Un petit clin d’oeil à l’électroclash et au groove des années 80 avec la pièce Distraction, avant d’aller du côté de l’album The Chase. Quelques personnes présentes ne connaissaient pas encore le groupe, ce qui leur a permis de découvrir son premier simple Our Last Shot, que j’avais personnellement connu avec la vidéo Les boules roses, sortie en 2011.

Après The Weather et Retreat, tirées de A Wider Space, Groenland a interprété quelques classiques spontanés de ses débuts avec 26 septembre, Criminals et Draydreaming, cette dernière presque acoustique. Ça suintait la mélancolie et les adieux déchirants. Sabrina commençait déjà à remercier le public fidèle, les divers collaborateurs et anciens membres du groupe, entre deux blagues de JV. Un merci tout spécial à PKP et son célèbre « En français! » qui, si Groenland n’était pas déjà sur la map, l’a révélé au Québec au grand complet! « Ça vaut la peine d’en profiter, s’il y en a qui veulent crier En français! une dernière fois », s’est exclamée la chanteuse. C’est avec joie que le public a crié en chœur une dernière fois les paroles célèbres, avant de poursuivre le spectacle. Après la douce Immune qui a tourné en grande fête, puis Healing Sun, le groupe a amorcé la fin de la performance avec la pièce orchestrale Appalaches, où l’apport de leurs « amis les brass! » était particulièrement enrichissant.

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© Frédérique Ménard-Aubin

En rappel, Groenland s’est concentré sur les chansons de son premier opus, commençant par Superhero puis l’entraînante The Things I’ve Done, qui avait fait connaître le groupe avec son vidéclip animalier. Le groupe phare de la scène indie pop montréalaise a conclu avec Our Hearts Like Gold, une autre pièce emblématique de ses années glorieuses.

Après un concert au Festival d’été de Québec le 14 juillet prochain, Groenland se produira encore quelques dates, où vous pourrez attraper le groupe en concert intime :

Vieux Clocher de Magog le 6 août

La Chèvre de Saint-Aldolphe-d’Howard le 26 août

Moulin Michel de Gentilly à Bécancour le 16 septembre

Salle Jean-Despréz à Gatineau le 12 octobre

Le Paramount à Rouyn-Noranda le 17 novembre

Salle Félix-Leclerc à Val-d’Or le 18 novembre

Salle Anthony Lessard de Saint-Jérôme le 25 novembre

 

#FIJM

Photos : Courtoisie Festival International de Jazz de Montréal / © Frédérique Ménard-Aubin

Texte révisé par : Annie Simard