Un été bien occupé avec les bars et le Zoofest
En 2013, lors du traditionnel show du Roast du festival Zoofest, le dernier de cette édition, avec Anaïs Favron comme victime, Phil Roy, qui était présent à l’événement, est victime d’un incident de scooter. Un remplacement de dernière minute était devenu nécessaire, et le Zoofest a finalement contacté un jeune élève de première année de l’École nationale de l’humour. Ancien champion de BMX et copropriétaire depuis peu du Bar Le Jockey, c’est à Charles Deschamps qu’est revenue la responsabilité d’assurer ce remplacement, qu’il a fait avec brio. Près de quatre ans plus tard, le jeune homme a gradué de cette même École nationale de l’humour, est devenu copropriétaire d’un autre bar, Le Bordel Comedy Club, avec François Bellefeuille, Louis-José Houde, Mike Ward et Martin Petit et cette année, il collaborera à quatre spectacles du festival. Voici un avant-goût de ceux-ci.
Dans quelques heures débutera le spectacle Humour Noir Le Procès, où Charles participera à l’événement en compagnie de Pascal Cameron, de Colin Boudrias et de Simon Boisvert à 21 h au café Cléopâtre. Toujours bien couru comme spectacle, les garçons s’amènent cette année avec une formule pour pouvoir rire de la judiciarisation de l’humour au Québec. « Nous avons fait un numéro sur le procès de Mike Ward et de Jérémy Gabriel l’an dernier, et nous avons décidé d’apporter une approche plus différente où nous serons en plein procès pour justifier nos blagues, parce que oui, il faut rire de tout et c’est important de le faire », précise Charles.
Mercredi prochain, le 12 juillet, il se produira au Show Malade Mental, un spectacle où les humoristes parleront de leurs insécurités et de leurs angoisses animé par Alexandre Bisaillon, où il parlera de suicide, et à quel point c’est important d’en rire. D’ailleurs en parlant d’angoisses, est-ce toujours stressant de monter sur une scène, même après quatre ans d’expériences à faire des blagues? « L’angoisse est non seulement toujours présente, mais c’est important qu’elle y soit, parce que sinon le plaisir n’y est plus », mentionne le jeune humoriste.
Quelques jours plus tard, le 15 juillet, le jeune humoriste fera ses débuts dans un Word-Up battle en affrontant Karl Speatz. C’était toujours un grand rêve pour moi de faire partie de cet événement, mais je n’ai aucun talent de rappeur, donc j’ai décidé d’inviter quelques amis pour faire un événement rappeurs contre humoristes. Comment s’est fait le regroupement? « Filigran, l’animateur des événements, a choisi les regroupements, et je suis bien content d’avoir Karl Speatz, c’est une personne bien sympathique que j’ai hâte d’humilier », nous mentionne à la blague le jeune homme.
Le lendemain, le 16 juillet, Charles sera confronté à un important défi. En effet, il n’aura eu que 24 heures pour produire un numéro qu’il présentera au spectacle 24 Heures Pour Rire, sur un thème présenté par Richardson Zéphir, animateur de l’événement. « C’est quand même assez inspirant comme projet, mais tout de même angoissant, parce que d’habitude tout est préparé, mais là, les délais sont tellement courts qu’on n’aura pas le choix d’improviser un peu. Était-il bon en impro? « Pas vraiment, j’ai fait de l’impro pendant six mois, et je me suis fait sortir de mon équipe parce que je punchais trop! » Ce sera donc définitivement un spectacle à voir!
Que se passe-t-il avec Charles Deschamps après le festival? Le 23 septembre prochain, Charles présentera un premier one-man show de 60 minutes, au titre très original Mon père est plus mort que le tien, où il aborde les sujets les plus tabous : le cancer, le sida, la dépression, le suicide, la mort et le deuil… « Les textes sont pas mal finis, on est en train de finaliser la préparation, et on a bien hâte d’avoir l’avis du public! »
Pour savoir où l’artiste se produira, rendez-vous sur sa page Facebook.
Texte révisé par : Annie Simard