Sébastien Lacombe séduit le Verre Bouteille avec « Nous serons des milliers »
© Suzie Hamel/Tryskell communication
Par : Alizée Calza
C’est avec cinq musiciens que Sébastien Lacombe a investi le Verre Bouteille mercredi 8 novembre. L’auteur-compositeur-interprète semblait parfaitement heureux d’interpréter son album « Nous serons des milliers » dans le cadre du festival Coup de Cœur francophone aux nombreuses personnes qui avaient répondu à l’appel.
Après son troisième album « Territoires » et avoir pratiquement abandonné la musique, Sébastien Lacombe semble avoir retrouvé l’appel de la musique et de la scène. Mercredi, pour cet album lumineux, l’artiste s’est montré généreux en chansons et en anecdotes amusantes et a joué la majorité des titres de son quatrième album.
Entouré d’un batteur-percussionniste, de deux guitaristes dont un également expert en xylophone et d’un bassiste qui n’hésite pas à jouer avec les effets de son instrument, Sébastien Lacombe propose des arrangements très travaillés. Dans ses compositions, on sent l’exploration des sonorités importées du continent africain. Ses nouvelles chansons sont teintées de son voyage au Sénégal. Dans des rythmes proches du reggae, l’artiste ne craint pas d’utiliser la langue africaine dans ses textes et des instruments typiques du continent noir comme le djembé.
Parlant de son nouveau style comme d’un « folk world », Sébastien Lacombe est soutenu par des musiciens québécois d’origine africaine comme Aboulaye Koné à la guitare et au xylophone et Lionel Kizaba son percussionniste également capable de faire des harmonies vocales. Malgré la belle batterie qui trônait sur la scène, pour la plupart des chansons, le percussionniste a délaissé ses baguettes et fait preuve d’une maîtrise certaine des tambours et des contre-chants. Le résultat surprenant était parfaitement adapté aux textes et à la voix de Sébastien Lacombe.
Mercredi soir, l’artiste a dévoilé toutes les contradictions qui l’habitent. Passant facilement du reggae au pop/funk, puis au rock, difficile de mettre une étiquette sur Sébastien Lacombe. L’artiste ne semble pas figé dans un seul style musical. Au niveau des paroles, l’auteur varie entre des textes enfantins et répétitifs, parfois un peu trop, que la foule peut facilement reprendre avec lui et des textes très poétiques et imagés comme sa toute nouvelle chanson sur Tinder qu’il a présenté pour la première fois ce soir-là.
Sébastien Lacombe parvient à traiter de tous les sujets avec une certaine finesse et un bel optimisme. Même sa chanson parlant de sa mère décédée est pleine de joie et donne envie de danser. « Ma mère était une femme souriante et colorée, sa chanson l’est donc aussi », a-t-il expliqué sur scène avant d’entamer ce beau duo ave Lionel Kizaba moitié en français moitié en africain.
Un sens de l’humour très présent également comme lorsqu’il a dédié son Monsieur le Président, écrite après les attentats de Paris, au président Trump : « Alors Monsieur le Président, si vous êtes dans la salle… (rires) Ca se peut ! (rires) vous avez peut-être entendu ma nouvelle chanson ».
Avec Sébastien Lacombe, on est sûr de passer une belle soirée. Si tous ces textes ne sont pas du même niveau, on se laisse très facilement porter par les arrangements et l’enthousiasme des musiciens sur scène.
Photo couverture : © Suzie Hamel/Tryskell communication
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