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COCO : Jamais sans ma famille

Touchant hommage aux alliés oubliés 

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©Disney

Par : Marie-Claude Lessard

Avec COCO, Disney et Pixar parviennent encore à accoucher d’une offrande familiale attendrissante, drôle et étonnante qui humidifie l’iris. Évidemment, cela n’exclut pas quelques éléments conventionnels typiques à ces studios, mais on ne peut faire autrement que de les pardonner et se laisser bercer par cet univers inspirant porteur de réflexions autant pour les petits que pour les grands.

À l’affiche dès aujourd’hui, ce film réalisé et scénarisé par Lee Unkrich et Adrian Molina s’avérera sans l’ombre d’un doute l’une des sorties cinématographiques les plus lucratives et remarquées de la période des Fêtes (avec un certain Star Wars et son armée de derniers Jedi…), car il possède tous les ingrédients pour toucher les cœurs. À première vue, l’intrigue principale semble se complaire dans un chemin facile. On ne se le cachera pas, l’histoire de Miguel, ce petit homme dégourdi qui aspire à une carrière de musicien alors que toute sa famille oeuvre dans une compagnie de chaussures, a déjà atterri plusieurs fois dans les salles obscures avec des contextes et lieux différents. Et pourtant… Le public plonge avec aisance dans la quête de ce garçon qui, le soir de la fête des Morts au Mexique, aboutit par magie dans le monde de ses ancêtres. Persuadé d’avoir un lien de sang avec le populaire chanteur décédé Ernesto de la Cruz, il cherche la bénédiction de ce dernier pour retourner dans sa réalité, et ce, en paix avec ses convictions. Mais il est peut-être déjà pas trop tard…

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Mentionner l’extraordinaire qualité visuelle des productions animées de Disney relève du cliché, mais c’est impossible de passer à côté. Les textures paraissent si réelles. L’éclat des couleurs ébahit. La technologie en trois dimensions ne procure pas ici des sursauts et des rires, mais elle apporte un lot d’émerveillements, car elle permet de mieux savourer toute la subtilité des graphiques.

Sur le plan narratif, le scénario s’esquive par quelques clichés. Lors de la première heure, un flot de sentiments moralistes se dirige tranquillement vers les spectateurs au même rythme que les frasques cabotines du désespérant chien Dante. Pourquoi tous les films d’animation doivent avoir leur propre animal de compagnie simple d’esprit qui recense les mêmes blagues éculées? Heureusement, des gags efficaces et songés se faufilent dans les dialogues. Impossible de ne pas sourire. Et les morales de l’histoire qu’on croyait quétaines et sirupeuses se dévoilent finalement bouleversantes.

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Ne pas oublier ceux que nous avons aimés avant leur départ même si leur trace s’estompe de nos souvenirs. Ne pas penser qu’on peut suivre ses rêves sans l’apport de la famille malgré les accros. Ne pas abandonner ses passions malgré les doutes. Tout ça, en théorie, l’adulte qui assiste au visionnement de COCO le sait pertinemment, mais le film a trouvé la manière de lui rappeler avec une intelligence émotionnelle irrésistible.

Ce film est à l’affiche depuis le 22 novembre 2017.

Note : 3,5/5

Texte révisé par : Annie Simard