La beauté musicale
©Photo FME
Il y a 10 ans, Jim Corcoran avait demandé à Karkwa et Patrick Watson d’unir leur force pour former un superband d’indie folk. Hier, la belle et nombreuse bande de musiciens est montée sur scène au Mtelus pour une première représentation de deux soirs à guichets fermés. Ressortant des classiques, les plus si jeunes artistes ont revisité leur folie musicale à travers des mélodies réconfortantes que le public était fort content d’entendre. À peine leur instrument agrippé, les 10 musiciens ont reçu un accueil bruyant et chaleureux, entourés d’une scénographie douce, simple qui allait s’animer d’effet lumineux au courant de la soirée. Tous les morceaux du puzzle étaient en place pour une soirée réussie, une soirée en beauté!
Le spectacle a commence avec une petite mélodie s’envolant doucement dans la salle bondée de fans fidèle, avant de mettre en lumière Patrick Watson au piano, dans toute sa poésie qu’on lui connait bien. Un départ lent en crescendo sur la chanson Close to paradise avant de se laisser porter par la transition musicale pour arriver à la pièce le Compteur. Le son lourd et la voix perchée de Patrick Watson vient habilement, voir magiquement se mixer à la chanson plus rythmée de Karkwa avec les chants plus feutrés. L’amalgame Close to the compteur ( Close to the paradise et Le compteur) donne le coup d’envoi. Les chansons contrastées viennent se marier de façon toute naturelle. La solide brochette de musiciens créant un superband présente un spectacle de qualité et d’une beauté sans mot, tout tombe en place, tout naturellement.
L’un des plus beaux moments reste sans doute la chanson lorsque Patrick Watson s’est avancé avec deux guitaristes pour jouer Words in the Fire. C’est avec tout son charme qu’il avoue d’un ton ému, joué pour la première fois depuis 7 ans avec Simon Angell, qui a d’ailleurs écrit cette chanson. Moment tellement fort, tellement émouvant, que Louis-Jean Cormier se demande s’ils devraient arrêter le spectacle sur cette magnifique note. Ils enchainent avec Marie tu pleures, excellente chanson, mais qui passa un peu plus inaperçue.
La soirée a passé beaucoup trop vite, surtout pour les membres de Karkwa qui semblaient vraiment contents d’être de nouveau réunis. Malgré quelques problèmes techniques dus au nombre important d’instruments, ils ont réussi à tourner ces quelques problèmes à leur avantage. Une soirée haut en émotion qui ne donne pas le gout que ça finisse à travers toute cette beauté musicale.