L’art de la tromperie
© Sony Pictures
Par : Martial Genest
Disponible en vidéo sur demande et en copie physique depuis le 23 février dernier, The Last Vermeer est un suspense dont l’action se déroule après la Seconde Guerre mondiale à Amsterdam aux Pays-Bas.
À la suite de la découverte d’une toile du peintre Vermeer dans l’une des cachettes des œuvres d’art amassées par Hermann Göring par les forces alliées, une enquête est lancée par le capitaine Joseph Piller des forces provisionnelles alliées, qui a pour but de découvrir la provenance des œuvres d’art volées et des personnes qui en avaient fait la redistribution aux nazis pour des fins pécuniaires. Le tout mène à l’artiste extravagant Han Van Meegeren. Celui-ci est accusé d’avoir collaboré avec les Allemands et est ainsi déclaré traître de la nation, crime pour lequel le châtiment est l’exécution.
Quoique l’histoire se déroule en Europe très peu de temps après la guerre, le décor n’est pas complètement en ruine et l’utilisation de celle-ci est modeste, mais aide toute même à garder un sentiment de l’époque. Le rythme du scénario est bon, il garde le spectateur en haleine et les pièces de l’enquête arrivent au compte-gouttes, ce qui maintient l’intérêt jusqu’à la conclusion. Dans ce film, on retrouve Claes Bang qui, pour une seconde fois, se retrouve dans un scénario où la peinture d’un artiste est le sujet principal. La chimie avec Guy Pearce est bonne et le jeu des acteurs est crédible. De plus, le maquillage de Guy Pearce lui donne encore plus les apparences de l’artiste narcissique et égocentrique.
Pour les amateurs de films basés sur des faits réels, The Last Vermeer est un excellent petit chef-d’œuvre en lui-même, sans trop se croire. Le scénario, la musique, la photographie, tous se combinent comme les éléments d’une toile d’un peintre, et selon le spectateur, chacun remarque des choses différentes et en tire sa propre conclusion.
Note : 3.5/5
Texte révisé par : Johanne Mathieu