Vue de l’intérieur
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Par : Violaine Morinville
Le spectacle chorégraphique Se dissoudre a été présenté en grande première le mardi 11 mai dernier à l’Agora de la danse. Pour faire suite aux multiples reports des spectacles depuis quelques mois, nous avons eu la chance d’assister en présentiel. Chorégraphié par Catherine Gaudet et interprété par Marie-Philippe Santerre, le solo nous a transporté dans un échange contemporain organique, kinesthésique et surtout respiratoire.
L’impulsion de base des mouvements ondulatoires a installé un rythme, un état, une recherche de la gestuelle venue de l’intérieur. Un vent de rafraîchissement a amené la danse vers des avenues moins connues, hors des codes techniques. Après un long moment, la gestuelle a progressé vers une complexité unique où l’état saccadé a pris place vers une danse exprimant les états des mondes intérieurs.
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Plusieurs façons de vivre la dissolution ont pu être perçues de diverses manières selon le vécu de chacun. L’intensité de la danse était suivie en parallèle avec la musique avec une croissance sonore du silence au plus fort, où un seul élément de décor scénique est venu accentuer la culmination de sa dissolution. L’interprétation était forte et ponctuée de moments émotionnels dans le parcours chorégraphique inusité.
L’impulsion organique de la danse venue de l’intérieur a émergé graduellement dans un rythme répétitif, d’où l’allusion aux diverses étapes de la vie. La performance nous a donné une nouvelle respiration en tant que public et provoqué des émotions où les états de l’être ont été reçus énergétiquement. Une danse unique en son genre où les schémas habituels ont été amenés ailleurs chorégraphiquement. Un solo épuré où l’essentiel a pris place sur scène.
Le spectacle d’une durée d’une heure est en représentation à l’Agora de la danse jusqu’au 15 mai 2021, où les sièges ont été aménagés selon les critères de la santé publique.
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