Que fait le Canada pour réduire les risques de démence?
Par : Annie Simard
En janvier dernier, l’Agence de la santé publique du Canada lançait une nouvelle campagne publicitaire nationale visant à informer les Canadiens sur les facteurs de risque de démence. Martin Carli, docteur en sciences neurologiques, vulgarisateur scientifique, animateur, enseignant, communicateur et auteur, a accepté le rôle de porte-parole national du Canada français.
Bien connu du grand public comme coanimateur et journaliste scientifique de l’émission Génial! — populaire jeu-questionnaire scientifique diffusé à Télé-Québec depuis 2010 — le célèbre Dr Carli est titulaire d’un baccalauréat en biochimie, en plus d’avoir complété un doctorat en sciences neurologiques à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Il est passionné depuis toujours par le cerveau. En tant que porte-parole, il participera également à une campagne d’engagement numérique en collaboration avec des influenceurs pour discuter des facteurs de risque de démence et des actions que les Canadiens peuvent prendre pour réduire ces risques.
Ce qu’on connaît de la démence
Aucun remède n’existe contre la démence, et certains facteurs de risque ne sont pas modifiables. Certains facteurs de risque non modifiables, comme le vieillissement et la génétique, ne peuvent être changés. Cependant, selon plusieurs études, l’adoption d’un mode de vie sain et la modification de certains facteurs de risque peuvent réduire les risques de développer une démence, notamment en retardant l’apparition des symptômes. D’après Dr Carli, « Le fait de stimuler notre cerveau sur une base régulière permet notamment de prévenir ou retarder l’apparition de troubles cognitifs. La bonne nouvelle : on peut faire ça à tout âge! Le cerveau peut se remodeler tout au long de notre vie. »
Environ 40 % des cas de démence dans le monde pourraient être expliqués par une douzaine de facteurs de risque. En voici quelques-uns qui sont plus faciles à gérer selon Dr Carli :
- l’inactivité physique;
- l’hypertension artérielle;
- le tabagisme et la consommation excessive d’alcool;
- l’isolement social;
- la perte d’audition.
Sur un point de vue plus positif, ces comportements sains pourraient contribuer à réduire les risques de démence :
- être physiquement actif;
- avoir une alimentation saine et équilibrée;
- prévenir et gérer les problèmes de santé comme l’hypertension et le diabète;
- arrêter de fumer et éviter le tabagisme passif;
- limiter la consommation d’alcool.
Atteindre et conserver son poids santé, faire travailler son cerveau régulièrement et faire attention à la qualité de son sommeil sont également des comportements sains à adopter, pas seulement pour réduire les risques de démence, mais pour être bien dans sa peau. Plusieurs personnes prennent déjà ces bonnes habitudes, mais ne savent pas qu’elles prennent également soin de leur cerveau!
Avec cette campagne, on souhaite améliorer nos modes de vie, et c’est en parlant avec les gens et en partageant avec nos amis et les membres de notre famille qu’on peut créer un mouvement populaire.
Je vous invite à lire ce dossier sur la démence pour en savoir plus.
Je vous laisse sur une citation de Martin Carli, qui vous fera sans aucun doute bien réfléchir : « Quand on pense à la santé, on pense immédiatement à la santé physique. Mais nous devons aussi penser à la santé du cerveau. La clé d’un cerveau en bonne santé, c’est de le stimuler! Être actif, jouer, faire travailler sa mémoire, apprendre de nouvelles choses, etc. Et il n’y a pas d’âge pour le faire, puisque le cerveau est plastique, il peut changer à tout âge. En stimulant notre cerveau, nous pouvons prévenir ou retarder l’apparition de troubles neurocognitifs, et ainsi améliorer notre qualité de vie! »