Un amour réciproque
Par Sara A.
Vendredi soir, la chanteuse pop Gracie Abrams s’est arrêtée à Montréal pour un spectacle au MTELUS qui affichait complet. Après une performance à Osheaga l’été dernier et un concert annulé à l’automne, il s’agissait d’une première tête d’affiche dans la métropole pour la Californienne.
Gracie est montée sur scène aux alentours de 21 h, interprétant Where do we go now?, l’un des singles de son premier opus, Good Riddance, sorti le 24 février dernier.
L’éclairage était vaporeux et le décor assez simple : un fond noir, trois musiciens en arrière plan, et un micro et un clavier en avant plan. C’était surtout les lumières, leurs couleurs et leurs mouvements, qui individualisaient chaque chanson. Gracie, vêtue d’un pantalon et d’un chandail de style crewneck, se déplaçait de façon décontractée sur scène, comme si elle était à la maison. Une ambiance particulière qui s’agençait plutôt bien à l’intimité de la bedroom pop de la chanteuse.
Parfois à la guitare et parfois au clavier, Abrams a interprété toutes sauf une chanson de son nouvel album avec sensibilité. Le tout était entrecoupé de morceaux tirés de ses deux EPs, certaines recevant de plus grandes réactions de la foule comme 21 ou I miss you, I’m sorry. Malgré l’engouement pour ces chansons populaires du répertoire de la chanteuse, c’est un passage lors duquel l’artiste à joué Amelie (probablement la chanson la plus singulière de Good Riddance) et Rockland au clavier qui s’est avéré être l’un des plus marquants du spectacle selon moi.
Gracie Abrams s’est adressé à la foule après quelques chansons en se rappelant son passage à Osheaga : « It was the best; we’re all obsessed with this city ». « To be in the same space means the world to me », a-t-elle ajouté par la suite.
Tout au long de la soirée, elle n’a pas hésité à faire part de son amour pour ses nombreux fans. En plus de les saluer de la main durant le spectacle, elle a, à quelques reprises, pris les téléphones des certaines personnes près de la scène pour prendre des vidéos du spectacle et aussi avec eux en mode selfie.
La Californienne a également fait preuve de bienveillance auprès de son public en faisant appel à la sécurité pour qu’elle vienne en aide à des gens déshydratés qui avaient besoin d’eau. Le bien-être et le respect étant d’une importance capitale pour elle, Gracie a aussi insisté sur le fait que si une personne devait se déplacer vers le fond pour prendre de l’air pendant quelques minutes, elle devrait ensuite pouvoir retrouver sa place à l’avant sans problème.
En retour, la foule lui a rendu cet amour en restant très engagée pendant tout le spectacle et en chantant les paroles de vraiment toutes ses chansons dont, rappelons-le, la grande majorité est sortie il y a à peine deux semaines.
La chanteuse a habilement conclut son set de 1 h 20 avec Right now, la dernière pièce de son album. Il n’y a pas eu de rappel, mais si on se fit à l’accueil que les Montréalais ont réservé Gracie Abrams vendredi, il n’y a pas de doute que nous la reverrons à Montréal dans le futur.
En première partie, le trio originaire de Boston Tiny Habits a offert une très belle performance, incluant une reprise du classique de Fleetwood Mac, Landslide. À découvrir pour les fans de splendides harmonies vocales.
Liste de chansons
- Where do we go now?
- This is what the drugs are for
- 21
- Block me out
- I should hate you
- Friend
- I know it won’t work
- Full machine
- Amelie
- Rockland / Will you cry?
- Difficult
- Camden
- Fault line
- Best
- Feels Like
- minor / I miss you, I’m sorry
- Right now