La culture latine s’impose à Montréal
Par Lucia Cassagnet
Quand l’été commence, on part des airs de musique tropicale, il fait chaud, on veut danser et boire des cocktails rafraîchissants… et cette fin de semaine, l’été a débarqué au Parc Olympique de Montréal avec la deuixème édition du Festival Fuego Fuego. Cet événement qui met de l’avant la musique urbaine latine tant d’artistes locaux qu’internationaux a fait rayonner la culture latinoaméricaine avec aplomb!
Des températures entre les 25 et 29 degrés toute la fin de semaine, du beau soleil qui réchauffe, de la bonne musique pour danser, bref, le temps a encouragé la tenue du festival de ce genre le plus grand du Canada. Et les gens ont répondu présent, avec un festival qui affichait complet toute la fin de semaine!
Une place pour la relève
Les organisateurs du festival étaient clairs, le talent local établi et émergeant mérite une place au Festival autant que les artistes de rénommée internationale. Et avec des noms comme Mariana Gueza, Chika, Ed Winter, Cruzito, les festivaliers ont vraiment été gâtés le samedi. Des performances de haut niveau, une énergie sans égal, c’est comme si on avait eu pratiquement une journée remplie de têtes d’affiches.
Et, comme si ce n’était pas assez, les artistes latino-montréalais ont encore offert des performances incroyables le dimanche, avec entre autres, DJ Peruleno, Tr3ppy, el Melodiko, et Demasiado ELEG. C’était au tour de notre star Landy Garcia de fermer la partie locale, lui qui était aussi présent à la première édition l’année passée.
L’organisateur du festival, Olivier Primeau, a partagé que le talent local allait avoir de plus en plus de place dans son événement, tellement on en déborde au Québec. Qui sait, peut-être que dans une future édition on pourrait avoir plus d’une scène et une seule pour les fiers latino-montréalais d’ici…
On laisse la place aux Caraïbes
Un festival ambitieux comme Fuego Fuego requiert du talent international qui l’est tout autant. Samedi, la Colombie, le Mexique et le Puerto Rico étaient à nos portes. Manuel Turizo, Becky G et Jhayco ont amené la chaleur de leurs pays dans la métropole et pas à peu près. Les trois performances ont finalement déchaîné la foule et les 23 000 personnes présentes ont transformé l’espace du festival en compétition de danse.
Dimanche, la place était aux Caraïbes, avec les artistes républicains Tokischa, Arcangel, et El Alfa. Ce dernier, qui devait participer l’année passée, mais qui n’avait pas pu être présent à la dernière minute, a su se ratrapper cette fois avec un spectacle en feu. Des hanches déchaînées, il y en avait de tous les bords dans la foule. Et, finalement, lorsque Feid, l’avant-dernier artiste est arrivé, tous les gens qui portaient sa couleur, le vert, étaient extasiés. Et il y en avait beaucoup…
La grande finale, le duo légendaire qui non seulement sait comment faire de la bonne musique mais aussi comment la partager sur une scène en direct avec une foule complète, les portoricains Wisin & Yandel ont débarqué sur la scène au grand bonheur de tous.
Ils ont enchaîné leurs hits sans perdre de temps entre les chansons, nous offrant une expérience digne de leur calibre. Après deux jours de festival intenses, de la chaleur, du bon temps, les festivaliers ont vu un regain d’énergie sans égal avec cette dernière performance. Pas une seule personne présente ne dansait pas, tous chantaient, chaque chanson qui commençait déferlait une vague de cris et de chants qui résonnaient certainement au-delà du Parc Olympique.
Et, après ce festival réussi, une belle surprise pour clore la soirée. Quelques minutes avant la fin, lorsque la dernière chanson Algo que me gusta de ti terminait, des feux d’artifices ont rayonné au-dessus de la scène, au grand émerveillement de tous. Les téléphones en l’air, le festival s’est terminé avec des beaux souvenirs et une envie de recommencer l’année prochaine.
Bien qu’à mon avis, plus d’artistes féminines auraient pu faire partie de la programmation, pour une deuxième édition du festival, c’était un beau succès tant pour Montréal que pour l’Amérique Latine. Le bon temps, la bonne musique et les bonnes vibes sont des aspects que les Québécois partagent avec les gens du Sud, et ce festival le démontre.
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