Une soirée intemporelle à la Place Bell
Par : Serge Guay
Après une absence de six années, Tears for fears sont de retour dans la grande région de Montréal; plus précisément à la Place Bell de Laval présentant la tournée The tipping point supportant leur dernier album du même titre. Un public bigénérationnel composé de plusieurs quinquagénaires et sexagénaires ont remplis les sièges de l’amphithéâtre.
C’est le groupe Californien Cold war kids qui se produit en ouverture de soirée. Ils pigent dans leur répertoire tiré sur 9 albums avec, entre autres, les titres What you say, You already know et leur plus récente Double life.
Ils ont su, tant bien que mal, instaurer une certaine ambiance devant un public qui n’en avait que pour Tears for fears.
Un public conquis
Sur le coup de 21h la fébrilité s’intensifie lorsque les lumières se tamisent lentement jusqu’à l’arrivée du groupe sur scène. Ils livrent en entrée No small thing.
La qualité sonore est saisissante. C’est dans un français irréprochable que Roland Orzabal salue la foule avec « Nous somme contents d’être ici ce soir ».
Sans hésiter ils soulèvent la foule avec Everybody wants to rule the world, suit ensuite le succès Sowing the seeds of love, où un énorme écran circulaire dévoile des projections multicolores qui nous amènent dans une ambiance des années 60.
Les voix de Roland Orzabal et Curt Smith sont superbes. Smith se démarque dans la pièce Long long long way home du dernier album. Quant à Orzabal, il se déchaîne dans la chanson My demons suivie de la douce Rivers of mercy où l’énorme écran circulaire qui surplombe la salle dévoile de splendides images.
La superbe voix de la talentueuse choriste Lauren Evans est mise de l’avant pour Suffer the children. Leurs musiciens plus qu’efficaces, Charlton Pettus à la guitare, Jamie Wollam à la batterie et Doug Petty aux claviers et piano ne font que renforcer la sonorité incroyable.
Les derniers moments sont à couper le souffle, ils défilent alors les succès Pale Shelter, Break it down again et l’inoubliable Head over heels/Broken pour clôturer leur spectacle.
Une finale enlevante
Le public hurle son enthousiasme jusqu’à leur retour sur scène. Orzabal demande alors si on peut chanter avec lui et entame alors la superbe chanson Creep du groupe Radiohead. Dès les premiers accords, l’unisson avec la foule est à frissonner.
Pour conclure cette mémorable soirée les succès Change et l’inévitable Shout sèment l’hystérie dans cette foule conquise.
Tears for fears a su se faire une place au cœur des années 80, mais contrairement à beaucoup de groupes de cette époque; ils ne sont pas tombés dans le piège de faire que de la musique populaire.
Ils ont effleurés des courants jazz et progressif en s’adaptant aux courants musicaux; ce qui leur a permis de survivre et d’encore livrer aujourd’hui une musique actuelle. Leur grands succès les suivent encore et leur dernier album The tipping point est tout à fait dans cette veine.
Tears for fears a livré, à l’image de leur musique, un spectacle mémorable et intemporel!!!
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