Rafael Payare redonne vie à Mahler et au public de l’OSM, encore une fois!
Par : Annie Dubé
Le 16 janvier dernier, l’OSM célébrait son 90e anniversaire en grand, avec un concert mémorable mené de main de maître par l’irremplaçable Rafael Payare à la Maison Symphonique de Montréal. Le public semblait ravi de pouvoir récolter les fruits de toutes ces années d’existence de l’institution musicale montréalaise en assistant à une épique performance des musiciens de l’orchestre qui présentait en pièce de résistance la Septième Symphonie de Mahler.
Simone Lamsma et sa présence scénique hypnotisante
La brève première partie mettait en vedette la violoniste Simone Lamsma et son grand talent d’interprétation, où elle se donne corps et âme à la musique qui vibre d’un bout à l’autre de la salle de spectacle. Le Concerto pour violon no 1, op. 35 de Szymanowski a bien commencé la soirée en guise de hors-d’œuvre musical, avec passion en maîtrise.
Quelle dramaturge de l’archet est Lamsma, qui semblait éclore comme les fleurs sur sa robe!
En route vers une autre Symphonie de Mahler
Puis, le voyage a commencé vers Malher, allant d’une ambiance gravement solennelle à des éclaircies d’envergure. La puissance de l’orchestre qui fait bondir ses percussions, cuivres et cordes pour mieux résonner ses vibrations au cœur du public attentif. Pour une fois, aucune sonnerie de téléphone cellulaire n’a fait des siennes, bonne nouvelle!
Rappelant une marche de constellations terrestres, puisant dans la grandeur de l’humanité qui tenait sur la pointe de la baguette du chef, un clair-obscur se transformant en des sommets tremblants, quelque part entre les ténèbres de la nuit d’hiver et des percées lumineuses, Payare dansait comme un pantin marionnettiste qui anime son orchestre vers une valse aux cent surprises sonores.
Fins détails de notre imagination collective intemporelle, nous étions emportés vers la gaieté et étonnés par des sons ludiques qui rappelaient les boîtes de conserve de nouveaux mariés dans cette symphonie étonnante.
Maestro Payare, un homme-instrument qui donne vie à la musique
Scintillantes notes dans un cosmos mélodique guidé par le DJ Rafael Payare, cette bobine musicale s’emballait de ses cymbales, dans un emportement de haute voltige. Une fois rendu à destination de ce plaisir auditif inoubliable, le corps survolté du chef d’orchestre a soudainement paru brisé, ayant tout donné pour soutenir à bout de bras ce moment splendide.
Le public était debout pour applaudir son orchestre mythique, il n’est pas dupe devant tant de talent et de don de soi.
Il n’y a aucun doute : l’OSM est entre bonnes mains pour entamer sa prochaine décennie!
Le concert aura lieu une dernière fois le samedi 20 janvier 2024 à 14 h 30. C’est à ne pas manquer pour les amateurs symphoniques, évidemment. Pour les billets, visitez le site Web de l’Orchestre Symphonique de Montréal.
Crédit de couverture : Antoine Saito
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