Des candidats au talent pur, des moments nostalgiques et des choix déchirants marquent le début de cette nouvelle édition de Star Académie.
Si vous lisez mes articles, vous savez que je suis passionnée par la scène culturelle montréalaise et la musique québécoise. Quand la première édition de Star Académie a été diffusée en 2003, j’avais huit ans. Je me souviens encore clairement de cette compétition musicale et, comme bien d’autres enfants, je rêvais de rejoindre un jour la famille des candidat.e.s. Heureusement pour vous, mes talents de chanteuse se limitent au karaoké et à la douche. Mais quand on m’a proposé de collaborer avec Mattv.ca pour couvrir l’édition 2025 de Star Académie, je ne pouvais tout simplement pas refuser !
Chaque semaine, j’aurai donc la chance de vous offrir deux articles : un le samedi, consacré aux quotidiennes, et un le lundi, dédié aux variétés. Je partagerai mes impressions, réflexions et retours sur chaque contenu proposé. Certaines semaines, vous pourriez même retrouver des entrevues exclusives avec les candidat.e.s, publiées le mercredi.
Un premier regard sur les quotidiennes
Pour lancer cette nouvelle saison de Star Académie, nous avons suivi Jean-Philippe Dion, animateur et producteur de l’émission, accompagné d’Émily Bégin, Pierre Lapointe et Véronic DiCaire. Respectivement enseignant.e.s de danse et sport, de composition et de chant, ces figures incontournables encadrent cette année les académicien.ne.s. Garou, directeur de l’académie, et Lara Fabian, marraine des candidat.e.s, ont également parcouru les quatre coins du Québec pour nous présenter les participant.e.s de cette huitième édition. Ces portraits authentiques, comme à chaque saison, nous plongent dans l’univers quotidien des futur.e.s académicien.ne.s. On découvre leurs personnalités, leurs univers et ce qui les rend uniques.
Cette année, ils sont dix-huit, âgé.e.s de 16 à 26 ans, tous passionné.e.s de musique et de chant, avec des rêves plein la tête. Même si les présentations étaient courtes, j’ai déjà quelques coups de cœur. Camille Cormier-Morasse, par exemple, déborde d’énergie, et ses goûts musicaux ressemblent beaucoup aux miens. Zoey Daferuru m’a aussi touchée avec son mélange de sensibilité et de maturité. J’ai l’impression qu’elle va souvent nous donner des frissons cette saison. Et puis, il y a Loïc Trépanier, qui semble hyper engagé dans sa communauté et déjà tellement à l’aise devant les caméras. Bien sûr, ce n’est qu’un aperçu. Comme chaque saison, on a droit à une belle diversité de candidat.e.s, avec des personnalités et des intérêts variés.
Une nouveauté cette année : quatre candidat.e.s ont déjà intégré l’académie grâce à leur performance aux auditions. On retrouve Mia Tinayre,, jeune mais solide ; Léo Giroux, chaleureux et sensible ; Laurence Libersan, douce et attachante ; et Albert Asselin, charismatique, qui nous a déjà charmés avec son duo avec Garou lors des quotidiennes de la semaine dernière. Ces quatre-là ont des parcours inspirants et uniques, et ils annoncent déjà un niveau super impressionnant pour cette saison.
Un début prometteur pour une saison ambitieuse
Le 19 janvier, c’était déjà le premier gala variété de Star Académie 2025. Pour l’occasion, l’équipe derrière la populaire émission a voulu honorer le parolier Richard Desjardins. La première variété nous a aussi permis de découvrir les dix-huit personnes sélectionnées pour ce premier gala et, surtout, les quatorze qui rentreront à l’académie. Le grand prix cette année comprend un contrat d’enregistrement pour un album avec Musicor, la réalisation d’un premier clip vidéo, ainsi que les services d’un attaché de presse pour la première année, une belle manière d’assurer une place au.à la lauréat.e de cette année dans notre paysage culturel. Sans oublier qu’en addition de ces prix, cette année, le groupe Tangerine offre une bourse de 100 000 $ au.à la grand.e gagnant.e.
Et quoi de mieux pour ouvrir ce gala que la chanson C’est pas fini, véritable classique québécois sacralisé lors de la première édition de Star Académie en 2003. Avec du recul, c’est peut-être, selon moi, l’une des éditions les plus iconiques de cette télé-réalité incontournable du Québec. Et pour chanter les premières notes, on a eu la chance de retrouver certains de nos candidat.e.s préférés de cette première édition : Annie et Suzie Villeneuve, Marie-Élaine Thibert et le grand gagnant Wilfred LeBouthillier. Iels étaient naturellement accompagné.e.s des futurs académicien.ne.s, et ce moment d’ouverture m’a donné des frissons. Réentendre les sœurs Villeneuve chanter les premières notes et voir les paroles se partager entre l’ancienne cohorte et la nouvelle m’a un peu émue, je dois l’avouer.
Le tout s’est ensuite enchaîné avec des moments de mash-up où on a pu découvrir ou redécouvrir les succès des enseignant.e.s. Le numéro a débuté avec la chanson Feel Happy par Véronic DiCaire, suivie de Danser Danser, qu’Émily Bégin a su s’approprier lors de son propre passage à l’académie en 2003 (je vous l’avais dit que c’était une édition iconique !). Puis, Pierre Lapointe s’est joint avec ses chansons La forêt des mal-aimés et Deux par deux rassemblés. Finalement, ce fut au tour du directeur de l’académie de se joindre au numéro : Garou les a rejoints avec sa chanson Reviens (Où te caches-tu), que j’ai redécouverte avec beaucoup de plaisir. Ce premier numéro, avec une touche de nostalgie et des succès bien aimés, nous a permis de commencer à découvrir le potentiel des futurs académicien.ne.s et à se former une petite idée de ce que cette saison nous réserve. Je me dois aussi de mentionner la beauté des studios de cette année, qui semblent plus grands et nous offrent une scène semblable à celle de la première édition, avec différents niveaux et points de vue.
Comme il s’agissait de la première vraie émission de la saison, on a aussi eu droit à une visite de l’académie animée par Marc Dupré, qui sera d’ailleurs le réalisateur de l’album de groupe de cette année et fera partie du gala de la semaine prochaine. Cette année, l’académie se trouve à Montréal, ce qui facilitera grandement les déplacements après les gros galas et pour les entrevues. Avec ses 15 000 pieds carrés, il s’agit de l’une des plus grandes académies de Star Académie. Décorée avec beaucoup de chaleur et des couleurs vives, je suis certaine qu’on ne se lassera pas de cette belle académie, qui saura aussi s’effacer pour laisser toute la place aux académicien.ne.s. En promettant de ne jamais s’excuser de faire du bruit, on apprécie le petit clin d’œil aux événements malheureux qui ont poussé à la fermeture de la mythique salle La Tulipe, surtout dans ce climat où la culture a tant de mal à exister.
Une suprise et des choix déchirants
Dès le début du variété, on nous rappelle que Star Académie reste avant tout une compétition musicale. Les quatorze candidat.e.s qui devaient s’affronter pour gagner leur place à l’académie apprennent que, finalement, huit d’entre elleux seront épargné.e.s de la possible élimination et pourront rejoindre l’académie dès maintenant. Pour les six dernier.ère.s, iels devront nous offrir une performance, et ce sera au public de choisir.
Du côté des filles, ce sont Camille Cormier-Morasse, Katrine Sansregret, Romie Lacasse et Zoey Daferuru qui ont pu rejoindre directement l’académie. Cela a alors laissé Kenza Nejmi, Mirani Coelho et Victoria Sénéchal pour s’affronter pour la dernière place disponible chez les filles à l’académie. Du côté des gars, ce sont Joël Vogt, Loïc Trépanier, Marc-Antoine Delage et Maxim Doucet qui ont pu rejoindre l’académie. Philippe Lebouthillier, Randy McGraw et Yoann Guay devront donc se disputer la place restante.
Un début déjà rempli de décisions déchirantes, puisque chacun.e de ces candidat.e.s aurait mérité sa place à l’académie selon moi. Pour ce premier variété, j’aurais préféré que ce soit le corps professoral qui choisisse, ou du moins qu’iels donnent leur opinion suite aux performances. Les six candidat.e.s n’ont qu’une quarantaine de secondes de présentation et une courte performance pour charmer le public. Mais bon, avec cette première élimination, on sent que ce sera une saison remplie d’au revoir difficiles.
Du côté des filles, c’est d’abord Kenza Nejmi qui a interprété la chanson Memories, tirée de la comédie musicale à succès Cats. Je dois avouer que Kenza était pas mal haute dans mes coups de cœur de cette saison. Elle a été capable de nous offrir une performance intime, mais très puissante, qui témoigne d’une belle expérience de scène. Sa voix nous rappelle celles des chanteuses de cabaret new-yorkais jazz avec ses soupirs et sa puissance vocale. Le choix de la chanson Memories lui convenait parfaitement, et elle a su offrir une performance ancrée et touchante.
Ce fut ensuite au tour de Mirani Coelho de nous chanter la pomme. Pour ce défi, elle a choisi d’interpréter la chanson Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai de Francis Cabrel. Sa voix chaleureuse vient tout de suite susciter un intérêt. Je dois par contre avouer que j’ai eu un peu de mal à connecter avec son interprétation. C’était une belle performance, mais j’ai l’impression qu’elle ne s’est pas entièrement donnée au public.
Et finalement, c’est Victoria Sénéchal qui a clôturé la première ronde de performances d’élimination. Elle a choisi d’interpréter la chanson La Quête de Jacques Brel. Elle nous a offert une interprétation sentie et s’est complètement donnée au public. Sa voix a une légère tonalité jazz qui la rend encore plus intéressante et elle possède une belle capacité vocale. Son interprétation m’a beaucoup impressionnée.
Du côté des gars, c’est Philippe Lebouthillier qui a ouvert la ronde d’élimination avec la chanson Greatest Love of All par Whitney Houston. Une magnifique chanson que le jeune interprète a su chanter avec sincérité. Il s’est laissé emporter par celle-ci, et on l’a senti. C’était un très bon moment télé.
Randy McGraw nous a démontré sa grande expérience de scène avec son interprétation émouvante de la chanson Je pars à l’autre bout du monde de Paul Daraîche. Il a su créer tout de suite une ambiance cozy et intime. Il possède un beau contrôle sur sa voix, et ce cowboy a su nous montrer son côté sentimental.
Et ce fut finalement au tour de mon dernier coup de cœur de nous démontrer son savoir-faire. Yoann Guay, un jeune enseignant, nous fait penser aux chanteurs de la belle époque. Il nous a partagé son côté romantique avec sa reprise de Can’t Help Falling in Love d’Elvis Presley. Il nous a offert une performance douce et sensible. Très charmeur, il a su conquérir le cœur du public.
Pour nous annoncer les deux candidat.e.s sélectionné.e.s, on a pu revoir les gagnant.e.s de 2021 et 2022 : Krystel Mongeau, couronnée en 2022, et William Cloutier, gagnant en 2021. Ce sont donc Victoria Sénéchal et Yoann Guay qui ont pu rejoindre l’académie. Je dois avouer être assez contente des choix du public. J’aurais peut-être préféré voir Kenza prendre sa place à l’académie, mais Victoria a témoigné d’une belle prouesse vocale.
Quand Star Académie célèbre l’œuvre de Richard Desjardins et l’héritage de Stéphane Venne
Les galas variété de Star Académie sont ou des moments déchirants avec les éliminations, mais aussi laissent place à de magnifiques numéros et performances musicales. Cette semaine, la variété était concentrée autour de l’œuvre d’un parolier qui a marqué la musique québécoise : Richard Desjardins. Il y a déjà trente-cinq ans, ce parolier chantait pour la première fois l’un de ses plus grands succès, Tu m’aimes-tu. Et comme Jean-Philippe Dion l’a mentionné, ce parolier a su « exprimer peine et nos amours avec une sincérité désarmante ». Pour l’occasion, on a eu droit à un magnifique variété avec des artistes qu’on aime et qu’on connaît depuis bien longtemps.
Le numéro s’est ouvert avec la chanson Il va toujours y en avoir, qui réunissait alors tous les académicien.ne.s. On a eu droit à des apartés des quatre académicien.ne.s qui ont reçu l’accès direct à l’académie lors des quotidiennes : Mia Tinayre, Léo Giroux, Laurence Libersan et Albert Asselin. Isabelle Boulay a ensuite rejoint les académicien.ne.s pour interpréter Jenny, une chanson du parolier qu’elle affectionne particulièrement. Puis, le tout s’est poursuivi avec la chanson Le chant d’un bum, interprétée par le groupe d’Abbitibbi, qui accompagne habituellement le grand parolier et sont ses amis proches. Ils étaient accompagnés par Sara Dufour, qui a donné beaucoup d’énergie à cette chanson.
On a ensuite retrouvé Éric Lapointe, qui nous a chanté une chanson que je dois avouer beaucoup aimer malgré moi : Un beau grand slow. Le tout s’est enchaîné avec un témoignage de Francis Cabrel, qui a ensuite interprété Quand j’aime, j’aime pour toujours. Puis, Mélissa Bédard est revenue avec la chanson Le cœur est un oiseau, chanson avec laquelle elle avait marqué l’académie lors de son passage en 2012. Ensuite, la chorale de l’école primaire Marcel-Vaillancourt a rejoint cette impressionnante brochette d’artistes pour interpréter la chanson Nous aurons.
Le tout s’est terminé avec le succès Tu m’aimes-tu, d’abord interprété par Marc-André Fortin, qui avait chanté cette chanson en 2005, puis par le seul et unique Richard Desjardins, qui a été invité à rejoindre les artistes pour lesquels il a écrit toutes ces chansons. On a eu droit à une performance touchante et sincère, avec une interprétation sentie et une petite touche de théâtralité. Ce fut un magnifique numéro qui nous a rappelé l’héritage que ce parolier nous a légué à travers les trente-cinq dernières années.
De plus, avec l’annonce du décès de Stéphane Venne le vendredi 17 janvier, l’académie a eu envie de lui rendre hommage. C’est Marie-Élaine Thibert qui a eu l’honneur d’interpréter Il était une fois des gens heureux. Elle était accompagnée des académiciens de sa cohorte : Émily Bégin, Annie et Suzie Villeneuve, et Wilfred Lebouthillier, pour rendre hommage à la personne qui a composé la chanson iconique Et c’est pas fini, chanson thème de la cohorte de 2003.
Le tout s’est terminé par l’annonce officielle de la chanson thème de cette année : Ne partez pas sans moi, avec laquelle Céline Dion a gagné l’Eurovision en 1988. Une très belle chanson qui cadre parfaitement avec le contexte de Star Académie. Ce premier variété a été le cadre de moments déchirants, mais aussi d’hommages émouvants. J’ai l’impression que cette huitième saison sera une saison avec des candidat.e.s très fort.e.s et plusieurs moments inoubliables.
La semaine prochaine s’annonce aussi être une très bonne variété avec la présence, entre autres, de Marc Dupré et des numéros consacrés à des légendes de la musique comme Claude Dubois et le groupe Rolling Stones. En attendant, ne manquez pas les quotidiennes du lundi au jeudi dès 19h30 sur TVA et le prochain gala dimanche prochain dès 19h.
Ne manquez pas le prochain article sur cette édition de Star Académie samedi !